ETHNIES DU CONGO

Ethnie du congo croisière

Les ethnies de la République du Congo

La République du Congo est un pays d’Afrique centrale avec une population estimée à environ 5 millions d’habitants. Le pays est peuplé par plusieurs groupes ethniques différents, chacun avec ses propres traditions culturelles et linguistiques.

Les Kongo

Les Kongo sont un sous-groupe des Bantous et sont originaires du nord-ouest de la République du Congo. Ils sont connus pour leur culture artistique riche, y compris la sculpture sur bois et la musique traditionnelle. La langue kikongo est parlée par les Kongo.

Les Teke

Les Teke sont un sous-groupe des Bantous et sont originaires du centre de la République du Congo. Ils sont connus pour leur travail de la forge, leur sculpture sur bois et leur musique traditionnelle. Les Teke parlent la langue téké.

Les Mbochi

Les Mbochi sont un sous-groupe des Bantous et sont originaires du centre de la République du Congo. Ils sont connus pour leur agriculture et leur travail de la terre. La langue mbochi est parlée par les Mbochi.

Les Kouyou

Les Kouyou sont un sous-groupe des Bantous et sont originaires du nord de la République du Congo. Ils sont connus pour leur travail de la forge et leur musique traditionnelle. La langue kouyou est parlée par les Kouyou.

Les Mboshi

Les Mboshi sont un sous-groupe des Bantous et sont originaires du centre de la République du Congo. Ils sont connus pour leur art, leur sculpture sur bois et leur musique traditionnelle. La langue mboshi est parlée par les Mboshi

Les Bembe

Les Bembe sont un sous-groupe des Bantous et sont originaires du sud-ouest de la République du Congo. Ils sont connus pour leur travail du fer et leur musique traditionnelle. La langue bembe est parlée par les Bembe

Les Bantous de la République du Congo: Une riche culture héritée des ancêtres

Les Bantous sont un groupe ethnique originaire d’Afrique centrale, présent dans plusieurs pays de la région, dont la République du Congo. Leur culture, profondément enracinée dans les traditions ancestrales, est remarquable par sa richesse et sa diversité.

Les Bantous de la République du Congo sont l’un des groupes ethniques les plus importants du pays. Ils représentent près de 48% de la population congolaise et sont répartis dans tout le pays. Les Bantous ont une culture riche et diversifiée qui est façonnée par leur histoire, leurs traditions et leur environnement naturel.

Origines et histoire des ethnies du Congo

Les Bantous sont originaires de la région du Nigeria-Cameroun, d’où ils ont migré vers le centre et le sud de l’Afrique il y a environ 2000 ans. Les migrations successives ont conduit à la formation de différentes tribus et sous-groupes, chacun ayant ses propres coutumes, langues et traditions.

Les Bantous de la République du Congo ont été confrontés à de nombreux défis tout au long de leur histoire, notamment la colonisation européenne, la guerre civile et la pauvreté. Malgré cela, les Bantous ont su préserver leur culture et leurs traditions, qui se reflètent dans leur langue, leur musique, leur danse, leur artisanat et leur cuisine.

La société bantoue est fondée sur des valeurs communautaires, où la solidarité et l’entraide sont très importantes. La famille est également au centre de la vie sociale, avec une organisation patriarcale. Les Bantous ont également une grande estime pour les anciens, qui sont considérés comme des sages et des détenteurs de la mémoire collective.

Culture et traditions des ethnies du Congo

La culture bantoue est riche et diversifiée, avec des danses traditionnelles, de la musique, de l’art et des coutumes uniques. Les Bantous pratiquent également des croyances religieuses traditionnelles, qui sont souvent associées à la nature et aux ancêtres.

La cuisine bantoue est basée sur des aliments de base tels que le manioc, le maïs, le riz et les légumes, ainsi que la viande, le poisson et les fruits. Les plats traditionnels comprennent le fufu, un plat à base de manioc ou de plantain, accompagné d’une soupe ou d’une sauce.

La famille est très importante pour les Bantous, avec une forte unité familiale et une importance accordée aux ancêtres. Les mariages sont souvent arrangés et les funérailles sont des événements importants, avec des cérémonies traditionnelles qui impliquent la famille et la communauté.

La musique et la danse bantoues

La musique et la danse bantoues sont très variées, avec une grande importance accordée aux rythmes et aux mélodies. Les instruments traditionnels incluent la guitare, le tam-tam, le balafon, le xylophone, le tambour et la corne. Les danses bantoues sont souvent des célébrations collectives, qui accompagnent les événements sociaux importants comme les mariages, les funérailles ou les cérémonies religieuses.

L'artisanat bantou

L’artisanat bantou est riche et diversifié, avec des savoir-faire transmis de génération en génération. Les Bantous sont célèbres pour leur sculpture sur bois, qui représente souvent des figures humaines ou animales, ainsi que pour leur poterie et leur tissage. Ils produisent également des objets décoratifs tels que des paniers en osier et des bijoux en perles

Défis modernes des ethnies du Congo

Malgré leur culture riche et leur histoire, les Bantous de la République du Congo sont confrontés à de nombreux défis modernes, tels que la pauvreté, l’accès limité à l’éducation et aux soins de santé. Cependant, les Bantous continuent de s’adapter et de résister à ces défis, en préservant leur culture et leurs traditions tout en cherchant à améliorer leur qualité de vie.

Ethnies du Congo : les peuples autochtones (pygmées)

Les Pygmées appelé peuples autochtones sont un groupe ethnique minoritaire en République du Congo, représentant environ 1 % de la population. Ils sont considérés comme les premiers habitants de la région et ont une culture unique et distincte. Les Pygmées sont divisés en plusieurs sous-groupes, notamment les Aka, les Baka et les Twa. Dans cet article, nous allons nous concentrer sur les peuples autochtones de la République du Congo.

Les Aka sont un sous-groupe des Pygmées originaires de la forêt équatoriale de la République du Congo. Ils sont connus pour leur musique traditionnelle, y compris leur chant polyphonique. La langue aka est parlée par les Aka.

Les Baka sont un sous-groupe des Pygmées ou peuples autochtones et sont originaires de la forêt équatoriale de la République du Congo. Ils sont connus pour leur connaissance de la forêt et leur mode de vie traditionnel en harmonie avec la nature.

Les Pygmées de la République du Congo sont principalement des chasseurs-cueilleurs. Ils utilisent des techniques de chasse et de cueillette qui ont été transmises de génération en génération. Ils ont également une connaissance approfondie des plantes et des animaux de la forêt, qu’ils utilisent pour se nourrir, se soigner et fabriquer des outils.

Les relations sociales dans les communautés pygmées

Les Pygmées de la République du Congo vivent en communautés très soudées, où la coopération et la solidarité sont des valeurs essentielles. Les décisions sont prises collectivement et les conflits sont résolus par la discussion et la médiation. La danse et la musique jouent un rôle important dans leur vie sociale, avec des chants et des danses qui racontent l’histoire de leur peuple.

Les Pygmées et la modernité

Cependant, le mode de vie traditionnel des Pygmées est menacé par la modernisation et l’expansion de l’agriculture et de l’exploitation forestière. De plus, l’accès à l’éducation, aux soins de santé ou même la possibilité d’obtenir des papiers est souvent limité, ce qui aggrave leur marginalisation. Les Pygmées de la République du Congo sont confrontés à de nombreux défis. Des initiatives de conservation ont été mises en place pour protéger leur mode de vie et leur environnement, mais ces efforts doivent être renforcés et soutenus par une politique gouvernementale plus globale. Les Pygmées doivent également avoir accès à l’éducation, à la santé et à d’autres services sociaux pour garantir leur bien-être et leur survie en tant que peuple.

Rencontrez les ethnies du Congo lors des croisières safari

La croisière safari est un unique moyen pour aller là où personne ne peut se rendre et rencontrer les peuples qui y vivent. Au grés des accostages dans les villages des bords des fleuves Congo et Sangha, nous rencontrerons les nombreuses ethnies du Congo qui possèdent tous des singularités culturelles encore bien conservées. Rejoignez dès maintenant nos expéditions!

Les éléphants de forêt

Fleuve Congo elephant

Les origines de l’éléphant de forêt

L’éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis) a été longtemps considéré comme une sous-espèce de l’éléphant de savane. Les scientifiques ont fini par trancher. Il s’agit bien d’une espèce distincte comme les analyses ADN l’ont démontré. Cependant, les deux espèces peuvent se croiser et produire des hybrides. Selon la paléogénétique, les éléphants de savane et de forêt d’Afrique se sont séparés il y a environ 5 à 2 millions d’années. Au cours des 500 000 dernières années, ils ont vécu isolés les uns des autres et ne se sont pas croisés. L’analyse de l’ADN de l’éléphant de forêt à défenses droites (Paleoloxodon antiquus), qui vivait en Europe il y a 120 000 ans, a montré que c’est avec lui que le Loxodonta cyclotis est le plus proche, et non l’éléphant de savane. La hauteur au garrot de l’éléphant de forêt est en moyenne de 2,40 m. Il est donc beaucoup plus petit que les éléphants vivant dans la savane (3,50 m). L’éléphant de forêt a également des poils bruns plus épais et des oreilles arrondies. Comme son nom l’indique, l’éléphant de forêt d’Afrique vit dans les forêts tropicales d’Afrique et joue un rôle important dans la dispersion des graines de nombreuses plantes.

L'éléphant de forêt d'Afrique peuple les forêts du bassin du Congo

L’éléphant de forêt d’Afrique est originaire des forêts humides d’Afrique de l’Ouest et du bassin du Congo. C’est la plus petite des trois espèces d’éléphants vivants. Les deux sexes ont des défenses droites pointant vers le bas, qui éclatent lorsqu’ils ont 1 à 3 ans. Il vit en groupes familiaux pouvant compter jusqu’à 20 individus. Son alimentation est constitué de feuilles, de graines, de fruits et d’écorces d’arbres. Il contribue de manière significative au maintien de la composition et de la structure des forêts guinéennes d’Afrique de l’Ouest et des forêts humides congolaises. La première description scientifique de l’espèce a été publiée en 1900. Au cours du XXe siècle, la chasse excessive a entraîné une forte baisse de la population et, en 2013, on estimait qu’il restait moins de 30 000 individus. L’état de conservation des populations varie selon les pays de l’aire de répartition. Depuis 2021, l’espèce est classée en danger critique d’extinction sur la Liste rouge de l’UICN.

L'éléphant de forêt "en danger critique d'extinction"

L’éléphant de forêt d’Afrique est désormais une espèce « en danger critique d’extinction ». Il est menacé par la perte d’habitat, la fragmentation et le braconnage. Le commerce de l’ivoire à destination d’Asie est la première des causes de l’abattage illégale des éléphants. L’éléphant de savane d’Afrique, son cousin, est considéré lui comme « en danger ».
L’éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis), plus petit que son cousin des savanes vit essentiellement dans les forêts d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest. Sa population a chuté de 86% en 30 ans et il est désormais considéré comme en danger critique d’extinction.
De son côté, les éléphants de savane (Loxodonta africana) a vu sa population diminué d’au moins 60% ces 50 dernières années, et se retrouve classé « en danger ».

Comportement des éléphants de forêt

De nombreuses informations sur le mode de vie de l’éléphant de forêt proviennent d’animaux de la zone de conservation de Dzanga Sangha, où des études correspondantes ont été lancées en 1990. Comme l’éléphant de savane, l’éléphant de forêt est un animal social. En moyenne, un troupeau se compose de trois individus. Dans la zone des clairières forestières, qui représentent d’importants points de contact social, des troupeaux plus importants de 20 à 100 animaux peuvent également se regrouper. Cependant, ils se désintègrent à nouveau relativement rapidement. Ce système social, connu sous le nom de fission-fusion, se retrouve également chez l’éléphant d’Afrique de la savane. En revanche, les groupes d’éléphants de forêt sont plus petits et moins stables, ce qui est lié à la plus faible répartition des prédateurs potentiels dans les forêts denses.

Taille des groupes des éléphants de forêt

La taille des groupes familiaux peut varier selon l’habitat. Par exemple, dans le parc national d’Odzala en République du Congo, des troupeaux avec moins d’individus en moyenne que dans des paysages plus ouverts ont été observés. Contrairement également à l’éléphant de savane, les mâles d’éléphants de forêt forment rarement des groupes de célibataires, mais les mâles plus jeunes vivent parfois en communauté. Les mâles mènent leurs compétitions sociales et luttes pour la domination surtout dans les clairières. Il existe également des éléphants solitaires des deux sexes et de presque tous les groupes d’âge. L’éléphant de forêt est actif pendant la journée, il se repose environ quatre heures par jour. Une phase de repos plus courte a lieu le jour, une plus longue la nuit. Selon les observations dans la zone de conservation de Dzanga Sangha, la plus grande activité se déroule entre 12h00 et 21h00.

Superficie de la zone d’habitat

Le rythme circadien principal consiste à chercher de la nourriture et à migrer vers les différentes zones d’activité. Les animaux individuels parcourent jusqu’à 25 km en 48 heures, mais dans l’ensemble, les mouvements migratoires ne durent pas aussi longtemps que pour l’éléphant de savane. Au cours de ses déplacements, l’éléphant de forêt crée des chemins qui s’étendent sur plusieurs kilomètres et relient les différents points d’activité entre eux. Les sentiers bien fréquentés peuvent mesurer plus de 1 m de large. Les troupeaux et les solitaires utilisent des zones d’activité qui couvrent une superficie de 500 km² et plus. La taille moyenne du domaine vital sur la base de plus d’une douzaine d’individus examinés, est d’environ 713 km² dans la réserve présidentielle de Wonga Wongué au Gabon. Les animaux mâles se déplacent en moyenne sur une superficie de 965 km², soit presque trois fois plus grande que celle des femelles avec 354 km². Dans le bassin du Congo, les animaux changent quotidiennement entre les différents types de végétation : des forêts tropicales humides aux prairies ouvertes. De ce fait, ils parcourent environ 7 à 8 km en 24 heures, ce qui correspond à une migration annuelle de 2840 km. Ils passent les deux tiers de leur temps dans les forêts tropicales humides. Le reste de leur temps dans les zones herbeuses ouvertes. Les forêts sont principalement visitées pendant la journée pendant la période d’ensoleillement, c’est pourquoi les animaux choisissent principalement des zones à forte densité d’arbres et de broussailles.

Système de communication des éléphants de forêt

La communication entre les éléphants de forêt se fait via différentes vocalisations. Comme les autres éléphants, l’éléphant de forêt a également une excellente ouïe et est capable d’émettre et de percevoir des sons de basse fréquence jusqu’à 5 Hz. Il s’agit principalement du barrissement, qui est de loin la vocalisation la plus courante de l’éléphant de forêt. Il sert notamment à communiquer entre eux, à localiser les membres du troupeau et à coordonner la migration commune. Les sons de basses fréquences permettent la communication sur de longues distances. En plus du barrissement bien connu, il existe toute une palette de sons de fréquences plus élevées. La plupart des sons combinés sont émis la nuit.

Lors des Expéditions Ducret, nous vous proposons de passer une nuit sur les bords d’une clairière fréquentée par les éléphants. Vous pourrez alors être le témoin de l’intense communication des éléphants la nuit. Retrouvez plus d’informations sur la page croisières safari.

LES GORILLES DES PLAINES

Préservation Congo - Animaux

Une espèce menacée mais encore en grand nombre au Congo Brazzaville

Le gorille des plaines occidentales est certainement la plus nombreuse et la plus répandue de toutes les sous-espèces de gorilles : le dernier recensement fait état d’une population bien plus importante que prévue. Elle reste malgré tout une espace menacée sur laquelle pèsent de nombreuses pressions. On estime que la population de gorilles disparait à raison de 2,7 % par an et entre 2005 et 2013, 19,4% de leur population aurait déjà disparu. Selon les experts, cette tendance peut être renversée si les bonnes politiques sont mises en place.

Habitant certaines des forêts tropicales les plus denses et les plus reculées d’Afrique, leur nombre a souvent été sous-estimé. Des populations importantes existent encore, y compris dans les marécages isolés et les forêts marécageuses reculées de la République du Congo. Une étude menée en 11 ans sur 59 sites dans cinq pays a pu évaluer en 2018 le nombre de gorilles des plaines de l’ouest à prêt de 360 000 individus. Les précédentes évaluations été comprises entre 150 000 et 250 000 individus. Cette population se répartit dans le Bassin du Congo entre le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale ainsi que dans de vastes zones au Gabon et en République du Congo. Cette dernière posséderait à elle seule près de 50 % de cette population de grands singes qui vivent à 80 % en dehors de zones protégées.

Quelles menaces pour l’espèce ?

Le braconnage reste la première menace à leur survie, devant la maladie et la perte de leur habitat naturel. Plus d’efforts pour lutter contre le braconnage, à la fois dans les zones protégées et en dehors, une meilleure planification de l’utilisation des sols et le développement du tourisme pourraient permettre une meilleure valorisation des espèces et aider à la préservation de l’habitat naturel de ces animaux.

Gorilles des plaines de l’Ouest : comment les identifier ?

Les gorilles des plaines occidentales se distinguent des autres sous-espèces de gorilles par leur taille légèrement plus petite. Ils peuvent mesurer jusqu’à 1,70 mètres pour les mâles et 1,3 mètre pour les femelles et peser jusqu’à 180 kg pour les mâles et 70 kg pour les femelles. Leur pelage est brun-gris et leur front roux orangé. Les mâles possèdent un pelage argenté de la nuque jusqu’à la croupe en descendant jusqu’au poil du pied. Ils ont le crâne plus large avec des arcades sourcilières plus prononcées et des oreilles plus petites que son cousin de l’Est.

Humains, chimpanzés, orang-outans, bonobos et gorilles des plaines de l’Ouest : qui est le plus proche cousin de l’homme ?

Une équipe internationale de plusieurs dizaines de biologistes et généticiens ont comparé les génomes des quatre « grands singes » modernes, rares survivants de la grande famille des Hominidés. Les chimpanzés sont assurément les plus proches parents de l’homme, avec 96 % des gènes communs. Les résultats de cette étude publiée en 2012 dans la revue britannique Nature prouve que cela se vérifie certes d’après les analyses, mais seulement dans 70% des cas. En réalité, 15% du génome humain est plus proche de celui du gorille que de celui du chimpanzé. Et 15% du génome du chimpanzé est à son tour plus proche de celui du gorille que de celui de l’homme. Selon les calculs de l’équipe internationale, les gorilles auraient divergé des humains et des chimpanzés voici environ 10 millions d’années, la séparation entre l’espèce humaine et celle des chimpanzés remontant quant à elle à quelque 6 millions d’années.

Que mangent les gorilles ?

Comme la plupart des autres primates, les gorilles sont végétariens mais également insectivores. Ils passent une bonne partie de leur journée à se nourrir, se déplaçant à la rechercher de baies, tiges, feuilles, écorce ou fruits qu’ils trouvent dans la forêt. Il n’est pas rare de les voir monter aux arbres afin de saisir les fruits qu’ils affectionnent. Dans les marécages ou les clairières, ils se nourrissent de plantes aquatiques riches en minéraux. Les insectes comme les termites et les fourmis constituent également son alimentation habituelle. Le gorille mange près de 20 kg de nourriture chaque jour.

Comment vivent les groupes de gorilles des plaines de l’Ouest ?

Les gorilles des plaines de l’ouest sont des animaux très grégaires vivant en groupes mixtes hiérarchisés comportant 2 à 20 individus (en moyenne 8). Le groupe est structuré autour d’un dos argenté, dominant, qui assure le rôle de protecteur et de géniteur. Plusieurs femelles et leurs petits constituent le groupe. Il arrive parfois que certains mâles non dominants se joignent aussi au groupe. Le dominant est cependant le seul mâle du groupe à pouvoir s’accoupler. Les femelles peuvent aussi quitter le groupe si elles considèrent que le dos argenté ne remplit pas sa fonction. Les Jeunes mâles forment aussi parfois des groupes à part de célibataires, en attendant de pouvoir former un groupe à leur tour.

Les groupes vivent sur une superficie de plus ou moins 30km². Sur une même zone peuvent vivre plusieurs clans. Il arrive cependant de voir deux dos argentés se battre pour récupérer une partie du harem. En récupérant des femelles, le dos argenté va souvent tuer les petits pour se reproduire plus rapidement avec les nouvelles femelles. Après cela, certaines femelles peuvent décider de quitter le groupe et de créer un nouveau groupe avec un nouveau dominant, mâle auparavant célibataire.

C’est souvent la femelle qui assure pendant plusieurs année la formation des petits. Elle va lui apprendre comment se nourrir, comment se comporter et comment survivre. Le père participe souvent très peu à l’éducation des petits, mais les protège en cas d’attaque. Il n’est cependant pas rare de voir le dos argenté passer de longues heures avec les plus petits.

Les gorilles présentent un taux de reproduction faible. La maturité sexuelle pour les mâles est d’environ 18 ans et 11 ans pour les femelles. La période entre deux gestations peut durer 5 ou 6 ans. Les petits gorilles des plaines de l’Ouest sont sevrés du lait maternel à 4 ans environ, ce qui est très tardif par rapport aux autres mammifères. La durée de vie en milieu sauvage est de 35-40 ans. Leur principal adversaire, en plus des maladies qui affectent davantage les plus jeunes, est le léopard qui rode dans les forêts tropicales.

Les gorilles communiquent entre eux à l’aide de cris, d’expressions faciales et d’attitudes. En cas de dérangement ou d’agression, le mâle cherche à impressionner l’intrus en criant et en frappant sa poitrine avec ses poings. Dans le cas extrême, il peut courir vers l’intru et le mordre. C’est ce que peuvent expérimenter les scientifiques lors du processus d’habituation d’un groupe à la présence humaine. Le processus peut durer entre 3 et 5 ans avec des visites quotidiennes.

Comment observer les gorilles en République du Congo ?

Le Congo Brazzaville est le pays qui compte le plus grand nombre de gorilles des plaines de l’Ouest. A peu près 200 000. Depuis une trentaine d’année, des scientifiques ont établis des camps dans différentes réserves afin de mener des recherches sur ce grand primate d’Afrique centrale.

Il est naturellement possible de le croiser en forêt, en particulier dans la Sangha. Pour les observer de près en revanche, il faut se rendre dans les grands parcs comme dans le Parc Nouabalé-Ndoki, où trois groupes sont suivis par des scientifiques et ainsi habitués à la présence humaine.

Lors des croisières que nous proposons au cœur de la forêt tropicale, nous nous rendons au camp scientifique de Mondika dans le Parc Nouabalé-Ndoki, où il est possible de pister l’un des trois clans en petit groupe de 4 personnes. Pendant à peu près une heure, il sera possible d’observer le groupe de gorilles à une distance de 7 à 10 mètres.