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Découvrir le Congo

Qui est Fulbert Youlou ? (1917-1972)

Le premier chef d’État de la République du Congo s’appelait Fulbert Youlou. Cet abbé a fait ses preuves petit à petit dans la politique. Il est le fondateur du parti politique conservatif du Congo en 1956 : l’Union Démocratique de Défense des Intérêts Africains (UDDIA). Il est élu maire de Brazzaville en novembre 1956. Puis, son parti est devenu majoritaire à l’Assemblée avec 23 sièges en mars 1957. L’année suivante, Youlou est nommé Premier ministre.

Tout au long de sa vie au Congo, on lui a prêté un certain nombre de pouvoirs mystiques. Il est rapporté qu’il appréciait la baignade et la prière aux chutes de la Loufoulakari, lieu très symbolique où les colons ont exécuté Boueta M’bongo, un résistant du Royaume du Kongo. On raconte qu’il s’y baignait avec sa soutane et sortait de ces eaux tout sec.

21 novembre 1959 : prise de fonction du premier président de la République du Congo

Fulbert Youlou est passé de Premier ministre à Président.

15 août 1960

Ce politique a mené son pays à l’indépendance le 15 août 1960. Personnage controversé, il a dirigé le pays de 1959 à 1963.

L’Abbé Fulbert Youlou, Président de la République du Congo (Brazzaville) a visité en 1961 les quartiers généraux des Nations unies. En voici une photo.

Du 15 au 19 décembre 1960

Lors de la grande conférence intercontinentale à Brazzaville, il encourageait le libéralisme économique et blâmait le communisme.

1960

Une loi constitutionnelle française est votée. Elle permettait aux États membres de la communauté françaises d’être indépendant tout en négociant le maintien de leur place dans la communauté. De ce fait, les indépendances africaines se sont proclamées petit à petit dès les années 60. La communauté sera abrogée 35 ans plus tard : le 4 août 1995.

15 août 1963 : démission du Président Fulbert Youlou

Il a tenté d’imposer le monopartisme et a emprisonné les dirigeants syndicaux s’opposant à lui. Sous la pression de l’armée et des syndicalistes, Fulbert Youlou a quitté le pouvoir avec une réputation de président autoritaire et corrompu ayant échoué à garantir une prospérité économique à son pays.

Le gouvernement qui est né de cette révolte décrit les trois jours qui ont abouti à la chute de l’ancien prêtre comme étant les « trois glorieuses ».

Dès le soir de sa démission, il est envoyé dans un camp militaire. Youlu est alors détenu jusqu’à son procès qui est prévu le 8 juin 1965 soit presque deux ans plus tard.

Il est accusé de détournement de fonds publics et de l’utilisation à des fins personnelles d’un petit avion militaire britannique à hélices qu’il aurait reçu du gouvernement français. Par ailleurs, il est tenu pour responsable de la mort des trois syndicalistes lors de la prise d’assaut d’une maison d’arrêt le 13 août 1963.

Le parti politique l’Union Démocratique de Défense des Intérêts Africains est dissout cette année.

1963-1968 : Alphonse Massamba-Débat devient le nouveau Président

Alphonse Massamba-Débat a dirigé le pays et a instauré le socialisme scientifique. Il s’est rapproché de la Chine communiste et a mis en place le parti unique. Il a dissous l’Assemblée nationale congolaise le 1er août 1968 mais sa prise de pouvoir a été un échec. En effet, l’armée a pris le pouvoir dès le lendemain. Par conséquent, Massamba-Débat a présenté sa démission à l’armée congolaise. La constitution est alors abrogée, un conseil de la révolution est formé et un gouvernement provisoire est créé. À la fin de 1968, Marien Ngouabi est nommé Président.

La nuit du vendredi 25 au samedi 26 mars 1965 : l’évasion de Youlou

Youlou, alors placé en garde à vue dans une villa, attendait son procès. Cependant, il a réussi à s’en évader pendant la nuit. En effet, il a profité de l’absence du président M. Massamba-Débat pour s’enfuir avec ses enfants et sa femme. Il aurait été aidé par un groupe de parachutistes de l’armée du Congo-Brazzaville. Ces derniers l’auraient « enlevé » de son lieu de résidence.

En réalisant que la vie de l’abbé est terminée, Alphonse Massamba-Débat, successeur de Youlou en tant que chef d’État, l’a aidé à fuir vers Léopoldville (actuel Kinshasa). Il a reçu immédiatement l’asile politique de Moïse Tshombe qui était le Premier ministre de la République démocratique du Congo.

Lors de son procès le 8 juin 1965, il est condamné à mort par contumace et ses biens sont nationalisés.

En novembre 1965, il exprimait son souhait d’aller vivre à Nice pour se faire soigner. Néanmoins, Yvonne de Gaule qui est une fervente catholique a refusé d’accueillir ce prêtre. Ses raisons étaient qu’il était polygame et qu’il portait la soutane malgré la prohibition de l’Église.

1966 : l’exil de Youlou en Espagne et le refus d’admission en territoire français

Le 19 janvier 1966, il arrivait en France accompagné de ses enfants et de ses femmes contre l’avis du Général de Gaulle. Il est finalement parti en Espagne où Franco acceptait sa venue.

Dans les années qui ont suivi, les partisans de Youlou ont tenté de revenir au pouvoir de diverses manières, mais sans réussir. Les régimes qui se succédaient ont lancé l’anathème contre Youlou.

1972 : le décès de Fulbert Youlou

En 1972, il est décédé pendant son exil à Madrid. Il était alors âgé de 54 ans. Le gouvernement congolais de l’époque a accepté le rapatriement de son corps, mais aucune cérémonie officielle n’est organisée. Il est inhumé dans son village natal à Madibou. Sa mémoire ne sera réhabilitée dans le pays que 20 ans après sa mort lors de la conférence nationale de 1991.

1969-1992 : République populaire du Congo

La République du Congo est renommée la République populaire du Congo. Il existait alors qu’un seul parti politique : le parti congolais du travail inspiré des idées marxistes-léninistes.

Le régime subissait une période d’instabilité. Le pays dépendait des importations alimentaires et de produits manufacturés. Son économie se basait alors sur les exportations de matières brutes comme le bois et le pétrole. Le président au pouvoir depuis le 31 décembre 1968, Marien Ngoubi est assassiné chez lui le 18 mars 1977. Peu de temps après, l’ancien président Alphonse Massamba-Débat a subi le même sort…

Les pays du bloc de l’Est soutenaient la République populaire du Congo. Par exemple, l’Union soviétique et le Congo ont signé un traité commercial en 1978.

Le chef de l’État actuel s’appelle Denis Sassou-Nguesso. Il a dirigé le pays de 1979 et 1992 avant de revenir au pouvoir dès 1997.

L’URSS et le Congo (des années 60 aux années 90)

L’Union soviétique et le gouvernement de Brazzaville ont établi de fortes relations diplomatiques. Une fois indépendant, le Congo s’est rapproché de l’URSS. Leur coopération était centrée sur l’éducation, l’armée et les mines. De nos jours, la capitale témoigne toujours de cette relation amicale puisque les soviétiques y ont construit des bâtiments sociaux et administratifs. Par ailleurs, des centaines d’étudiants congolais ont étudié en URSS et ont fini par se marier à des femmes soviétiques. De nos jours, cette coopération universitaire se poursuit entre le Congo et la Russie.

Du 25 février au 10 juin 1991 : la conférence nationale souveraine

Ce rassemblement a réuni près de 1200 délégués des partis politiques et de la société civile. À la fin de cet évènement, ces derniers ont voté la fin de monopartisme et l’instauration d’une démocratie. Ils ont également réclamé une nouvelle constitution.

1992

Pascal Lissouba est élu Président du Congo. Le pays est de nouveau nommé République du Congo.

1993-2003 : les conflits et les tensions politiques au Congo

Ce conflit ethnique et politique a opposé le président Pascal Lissouba et sa milice nommée les Zoulous contre celle de Denis Sassou Nguesso dite les Cobras. À cela s’ajoutaient les tensions avec les partisans de Bernard Kolélas. Il était maire de Brazzaville et leader du principal mouvement d’opposition. Les villes les plus importantes du pays ont fini sous le contrôle des forces de Sassou-Nguesso. Ce dernier a gagné grâce au soutien reçu par l’armée angolaise, les soldats tchadiens et les mercenaires rwandais.

La guerre civile a duré du 5 juin 1997 au 15 octobre 1997. Il est estimé qu’entre 4.000 et 10.000 personnes ont été tuées en cinq mois. En décembre 1998, après un an de paix, des affrontements ont eu lieu à Brazzaville puis se sont propagés dans plusieurs régions.

Au total, il y a eu environ 400 000 morts.

24 octobre 1997

Denis Sassou Nguesso s’est autoproclamé Président du Congo. Pour en savoir plus sur sa vie, cliquez ici. 

Janvier 2002

Une nouvelle constitution est votée par référendum à 80% et un régime semi-parlementaire est mis en place. La constitution a changé en 2002 où le poste de Premier ministre a été supprimé et la durée d’un mandat est passée à sept ans.

15 octobre 2015

Une nouvelle constitution est instaurée lors d’un référendum permettant au président de se représenter. La peine de mort est abolie et le poste de premier ministre est réintégré au système. La République du Congo dispose désormais de 12 départements et planifie une forte décentralisation.   

Si vous être curieux vis-à-vis du contenu de la constitution de 2015, vous pouvez en apprendre davantage dans ce PDF de 24 pages en français.

21 mars 2021

Denis Sassou Nguesso est désigné candidat du Parti Congolais du Travail (PCT) à la présidentielle de 2021. Il a remporté les élections.

Conclusion

La République du Congo a connu six présidents depuis son indépendance. Le nombre d’habitants de ce pays a fortement augmenté entre 1960 et 2022 puisqu’il est passé de 1,02 millions à 5,97 millions.    

Aujourd’hui, le Congo-Brazzaville est présidé par Denis Sassou-Nguesso depuis octobre 1997. Ce pays est gouverné par Anatole Collinet Makosso qui est devenu Premier ministre en mai 2021.

Résumé des 6 présidents du Congo-Brazzaville :

 

Fulbert Youlou (1960 – 1963)

Alphonse Massamba-Débat (1963 – 1969)

Marien Ngouabi (1969 – 1977)

Joachim Yhombi-Opango (1977 – 1979)

Denis Sassou-Nguesso (1979 – 1992) et (1997 à nos jours)

Pascal Lissouba (1992 – 1997)

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