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L’Hippopotame, un mammifère semi-aquatique

L’Hippopotame commun ou de son vrai nom, Hippopotamus amphibius est un mammifère semi-aquatique présent dans la région subsaharienne de l’Afrique. Il se distingue de son homologue l’Hexaprotodon liberiensis, communément appelé hippopotame nain en raison de sa taille moindre.

L’hippopotame commun, le plus emblématique des deux, fait partie des plus gros mammifères terrestres, aux cotés des rhinocéros ou des éléphants. Adulte un mâle peut mesurer entre 3 et 5m et peser jusqu’à 3200 kilos. Le nom Hippopotame qui se traduit par cheval des fleuves en grec, n’est pas sans rappeler le mode de vie particulier qu’a adopté le mammifère. En effet ce dernier passe la majorité de ses journées tapis dans l’eau, passif et ne rejoint la terre ferme qu’une fois la nuit tombée afin de s’alimenter.

A défaut de ne pas pouvoir s’immerger totalement, l’évolution a octroyé à l’Hippopotame une morphologie particulière lui permettant de conserver ses organes de sens hors de l’eau tout en ayant le reste du corps sous l’eau. Cette particularité lui permet également de rester aux aguets, face aux différentes menaces qui planent sur ces terres sauvages. De surcroit ce dernier secrète une substance huileuse qui lui permet de protéger les parties de son corps exposées au soleil. Cette huile protectrice de couleur rouge-rose a par ailleurs grandement participée à la popularité de l’animal

Comment se comporte un Hippopotame ?

Bien que la culture populaire lui ait donné un aspect assez enfantin et las, l’Hippopotame est en réalité un animal féroce et très territorial. Cet aspect souvent oublié par les occidentaux, entraine généralement une difficile cohabitation entre l’Hippopotame et les peuples locaux d’Afrique. Bien que hautement grégaire la journée, l’hippopotame devient rapidement un animal solitaire lorsque la nuit tombe, ce qui le rend beaucoup plus difficile à surveiller et les champs agricoles en payent le prix fort. En effet cet énorme mammifère est souvent à l’origine de nombreuses destructions lors de ses passages nocturne où il s’alimente.

La journée, l’animal se sédentarise et compose des groupes variants entre 2 et 150 individus. En société les Hippopotames mâles ne cherchent pas à attirer les femelles, ou du moins pas directement. L’attractivité des deux individus se fait au travers d’un intermédiaire, le territoire.

Le Mâle, très dominant, s’occupe de se trouver un habitat confortable et de le défendre des différents prédateurs. C’est ce même territoire qui, en fonction de sa qualité, va avoir un effet attractif sur les femelles de l’espèce.

La femelle s’occupe des petits, et les accompagne notamment pour se nourrir durant les périodes nocturnes lorsque les troupeaux se séparent. Néanmoins, les jeunes Hippopotames peuvent rapidement devenir une menace pour les mâles adultes du troupeau lors des périodes de reproduction, où des affrontements à l’intérieur du troupeau peuvent avoir lieu lorsqu’il s’agit du leadership.

Hippopotame : une espèce menacée ?

Les populations d’Hippopotames sont, d’après les études scientifiques, en déclin dans plus de la moitié des pays où l’espèce est présente. Le nombre d’individus s’élèverait d’après les estimations a environ 120 000 a l’heure actuelle. Cette disparition brutale est étroitement liée au grand braconnage qui touche l’espèce. L’ivoire présent dans ses gigantesques dents et la viande de l’animal sont une denrée rare qui alimente le commerce légal et illégal. De surcroit le développement important des activités humaines dans les zones d’habitats de l’Hippopotame a conduit à une multiplication des rencontres entre l’Homme et l’Animal.

Quelle réponse apportée?

En réponse à cela de nombreux pays d’Afrique ont souhaité que l’Hippopotame rejoigne la liste des animaux les plus menacés de la planète. Cela permettrait à l’espèce de bénéficier de la protection la plus élevée par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). Mais cette protection permettrait également de lutter contre le commerce illégal qui menace l’espèce.

L’Hippopotame est déjà répertorié comme une espèce de l’annexe II, ce qui implique qu’ils ne sont pas en danger d’extinction mais qu’ils pourraient le devenir dans les prochaines années, si leur sort ne s’améliore pas.

Enfin l’UICN (L’Union internationale pour la conservation de la nature) a déjà classé l’espèce comme vulnérable sur sa liste rouge.

Quel rôle jouent les hippopotames dans la dispersion des graines et la régénération des plantes aquatiques ?

L’Hippopotame comme de nombreuses autres espèces d’Afrique participe à sa façon à l’équilibre de l’écosystème qui l’entoure. Ce dernier via ses déjections favorise notamment les flux de silicium dans les lacs et rivières. Ce minerai n’est pas moins vital pour certains organismes terrestres et aquatiques (algues, diatomées, éponges d’eau) qu’il n’est nécessaire à l’équilibre climatique. De manière indirecte la silice contrôle donc par l’intermédiaire des plantes une partie du cycle carbone et donc certains puits de carbones.

 

Comment cela se produit-il ?

Cette distribution de silicium par les Hippopotames s’explique facilement au regard de leur mode de vie. Ces derniers s’alimentent la nuit sur la terre ferme avant de rejoindre les eaux la journée ou ils rejettent par conséquent leurs excréments. Ces derniers moduleraient selon les recherches jusqu’à 76% du flux total de silicium, favorisant ainsi le développement du réseau alimentaire et la fixation carbone.

Leur présence est donc nécessaire à la survie de nombreuses plantes et microplanctons présents en Afrique.

Comment les Hippopotames communiquent-ils ?

Les études ethnologiques de ces dernières années ont permis de révéler des faits intéressant sur les moyens de communication des hippopotames.

Ces derniers gèrent leurs relations de groupe grâce à la reconnaissance vocale.

Les fréquences sonores émises leurs permettent de savoir si l’animal qui se trouve en face d’eux est un inconnu ou pas.

A cela plusieurs réponses sont adoptées par l’animal. Une approche, un cri ou même un jet d’excrément peut être émis en réponse à l’appel d’un animal.

Le jet d’excrément leur permet en réalité de marquer leur territoire comme le feraient énormément d’animaux.

Bien que l’Hippopotame paraisse oisif la journée, lorsqu’il est tapi dans l’eau c’est en réalité à ce moment qu’il prête le plus attention à son environnement et aux individus qui s’y trouvent.

Fait encore plus surprenant, la reconnaissance vocale permettrait également aux hippopotames de distinguer ses congénères et leur groupe d’appartenance. Ainsi il pourrait déterminer si l’Hippopotame sur la berge provient d’un clan rival ou de son groupe.

Quels sont les sites d’observations des hippopotames au Congo Brazzaville ?

Les grands efforts fournis par certains pays d’Afrique en matière de protection des Hippopotames ont conduit à l’apparition de nombreuses réserves ou l’animal est observable.

La réserve de la Lefini en République du Congo ou encore le parc national de Nouabalé-Ndoki sont des sites naturels protégés par le gouvernement ou les Hippopotames sont observables à leur état naturel.

Lors des croisières safari proposées par les Expéditions Ducret, il est possible d’observer des hippopotames dans de nombreux lieux en bordure du fleuve Congo ou Sangha.

Quelle place les hippopotames occupent-ils dans la culture Africaine ?

Étant donné sa présence millénaire sur le territoire Africain, l’Hippopotame s’est vu offrir une place dans les récits et les mythes du continent. Ces traditions qui se transmettent en grande partie via la narration et les contes ont offert une place divine a l’animal

C’est notamment à la femelle qu’est revenu ce titre honorifique. Dans la mythologie africaine elle était connue sous le nom de Tawaret, déesse de la fertilité et de l’accouchement dans l’Egypte ancienne.

Cette légende remonte à l’Egypte antique, Tawaret ou Taouret selon la prononciation, qui signifie « la grande » est une déesse hippopotame qui se dresse sur ses pattes arrière de lion et qui tient dans ses mains humaines, un signe hiéroglyphique signifiant « protection ».

Cet aspect hybride, au croisement de différents animaux mais également de l’homme a pour objectif de symboliser plusieurs aspects comme la fécondité mais également la férocité d’une mère qui défend son fils.

Un couteau en obsidienne qui l’accompagne sur certaines de ces représentations symboliserait quant à lui la fécondité. Le couteau en obsidienne était autrefois utilisé pour couper le cordon ombilical.

Enfin sa couleur de peau rouge, brunâtre représenterait les menstruations des femmes

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