Histoire du Congo – Partie 1 : l’époque précoloniale

Royaume du Kongo et Royaume de Loango

Source de l’illustration: Archives diplomatiques, Bibliothèque diplomatique numériqueCarte particulière du royaume de Congo et de ce qui précède depuis le cap de Lopo par le Sr. d’Anville, 1731 

 

Bien que la République du Congo bénéficie d’une histoire riche et intéressante, son passé est souvent méconnu. Ce pays d’Afrique centrale se nomme également le Congo-Brazzaville afin de mieux le distinguer de son pays limitrophe : le Congo-Kinshasa qui correspond à la République Démocratique du Congo (RDC). Le Congo est devenu indépendant de la France le 15 août 1960. Cependant, ce territoire a porté bien d’autres noms au fil du temps tels que le Congo français, le territoire du Moyen-Congo et la République populaire du Congo. Cet article se concentre sur l’époque précoloniale.

Les peuples de la forêt

Les Pygmées, un peuple de chasseurs-cueilleurs vivant dans la forêt primaire, sont considérés comme les premiers habitants de la région. Lors des croisières safari sur les fleuves du Congo, nous découvrirons les peuples autochtones (Pygmées) et leurs savoirs ancestraux. Au premier siècle avant notre ère, d’autres autochtones, les Bantous ont migré depuis le Nigéria actuel vers le bassin du Congo. Cela a entrainé la création du Royaume Kongo et du Royaume Batéké.

Royaume Batéké (XIIème-1892)

Ce royaume précolonial d’Afrique centrale disposait d’un grand territoire. Il s’étendait sur l’est de l’actuel Gabon, l’ouest de l’actuelle République du Congo et une partie de la République démocratique du Congo. Le terme Batéké fait référence au peuple des Tékés puisque le préfixe -Ba correspond au pluriel. Les Tékés, une population Bantoue, ont fondé le Royaume Batéké au XVIIème siècle qui était le rival du Royaume du Kongo.

La lignée des Makoko, qui signifie « roi », perdure encore aujourd’hui. La Capitale actuelle du royaume s’appelle Mbé. Il s’agit d’un village qui se trouve au Nord de Brazzaville. La reine, quant à elle, habite à Ngabé, sur les bords du fleuve Congo. Lors des croisières des Expéditions Ducret, nous nous arrêtons pour saluer la reine du Royaume Téké.

Le Royaume Téké ne se divisait pas en clans mais se basait sur la chefferie : chef de terre, seigneur, grand seigneur de la couronne et roi. L’unité sociale la plus importante devenait alors le village. La religion pour les Tékés se fait par la croyance aux esprits des ancêtres qui sont toujours présents avec les humains. En ce qui concerne l’Esprit Supérieur, il réside dans les falaises de la rivière Léfini. Le dieu Nkwe Mbali sert le roi et protège le royaume.

La société téké vivait de l’agriculture (maïs, manioc, arachide, tabac et raphia), de la pêche, de la chasse, de l’artisanat (poterie, tissage) et du commerce. Dès le XVIIIe siècle, l’arc et les lances sont remplacés par le fusil et le tissage a fortement diminué à cause des tissus importés. Par exemple, les tissus raphia étaient utilisés comme monnaie d’échange à l’ouest du royaume. Ensuite, le raphia sera remplacé par les tissus européens.

Reine du Royaume Batéké

Une des figure clef du royaume est la Reine Ngalifourou Ngassié, souveraine respectée et mère incontestée. Elle est née en 1864, a été intronisée Reine et a succédé à son époux le Roi Iloo Ier.  Premier souverain téké, ce Makoko est réputé pour la signature avec Savorgnan De Brazza du traité qui a donné naissance à Brazzaville en 1880, puis à une Fédération de l’Afrique Équatoriale Française. Une conférence sur l’expédition Savorgnan de Brazza est prévue lors de la croisière.

L’actuelle reine est la petite fille de la première reine Ngalifouru qui nous a quitté en 1956. Elle a été inhumée l’année suivante. Suite à l’inhumation du 17e Makoko Auguste Nguempio en juillet 2021, la reine Ngalifourou Ngantsibi a nommé roi Michel Ganari Nsalou 2 le 20 novembre 2021. Il devient alors le 18e Makoko.

Royaume du Kongo (1390-1914)

Cette monarchie, dont l’histoire est liée à la République du Congo, a duré près de cinq siècles. Son territoire incluait la RDC, le Congo, l’Angola et le Gabon.

Le Manikongo est le chef politique des peuples kongos. Élu par des responsables administratifs nommés « bambuta », le roi du Kongo alias le « ntinu wa Kongo » était responsable du bien-être et de la sécurité de son peuple. Après son élection, il choisissait six gouverneurs pour les six provinces de l’empire.

Selon l’explorateur italien Filippo Pigafetta en 1591, les provinces sont les suivantes : Nsundi, Mbata, Mpangu, Mpemba, Mbamba et Soyo, tout en excluant les terres de Loango.

Royaume de Loango (1550-1883)

Le Royaume de Loango correspond aujourd’hui au sud gabonais et à une partie du sud-ouest du Congo. La région du Loango est perçue comme une entité politique indépendante du royaume Kongo.

Les 3 principales provinces du Royaume du Kongo : Nsundi, de Mpangu et Mbata

Cruciale, la province Nsundi a établi des relations étroites avec la maison royale. Son influence a inspiré un nom de maison royale qui apparaîtra après : la Maison des Nsundi. Quant à la province de Mpangu, son succès s’expliquait par son importance économique et sa stabilité. La province de Mbata symbolisait le poids politique du Royaume du Kongo : succession au trône, couronnement des rois, enterrement des rois… Perçue comme province sacrée, la tradition voulait que le roi du Royaume trouve une épouse originaire de Mbata. Les élites du Royaume étaient davantage fidèles au roi dans cette riche province en raison du revenu collecté par l’impôt.

Personnages historiques de la Monarchie du Kongo

Lukeni lua Nimi a gouverné la monarchie du Kongo dès sa création en 1390. Premier Manikongo, il a déclaré Mbanza Kongo capitale du royaume Kongo. Entre 1482 et 1506, le Manikongo converti au catholicisme nommé Jean Ier, dit Nzinga Nkuwu, a décidé de reprendre la spiritualité de son royaume.

Le Kongo a connu plusieurs dynasties : celle des Kwilu entre 1568 et 1622, celle de la Maison de Nsundi jusqu’en 1626, puis de nouveau les Kwilu jusqu’en 1636 et la Maison de Kinlaza jusqu’en 1665 où Antoine Ier du Kongo est devenu le dernier souverain indépendant du Royaume.

Les 7 Royaumes de Kongo dia Nlaza

Les 7 Royaumes de Kongo dia Nlaza correspondent à une confédération d’États d’Afrique centrale. Réputés pour leur production de tissu, ils se sont joints au Royaume du Kongo au début du XVIIème siècle. Les archives royales Kongo du XVIème sont la première preuve trouvée qui mentionne cette potentielle alliance de petites entités politiques. Cependant, il est probable que sa création date d’avant. Ensuite, une seconde preuve datant du XVIIème siècle nous apprend que ces 7 Royaumes s’appelaient également les « momboares ».

D’après l’explication d’un prêtre jésuite portugais, l’immense production de tissus ou de vêtements produits par ces 7 Royaumes étaient faite à base de raphia ou de palme. Leur qualité était telle que ces produits s’exportaient vers Luanda, soit l’actuel Angola, alors sous l’égide de la puissance coloniale portugaise. D’après les archives, les 7 Royaumes exportaient environ 100 000 mètres de tissu par an les classant parmi les plus grands producteurs mondiaux de textile à l’époque. Cet héritage historique n’est malheureusement peu connu mais décrit le fier et riche patrimoine des Congolais.

Guerre civile du Kongo (1665-1709)

Il existait une forte rivalité entre les familles royales du Royaume Kongo notamment parmi les partisans des Maisons Kinlaza et Kimpanzu qui ont fini par se confronter. Cette guerre civile a duré 44 ans. Le cadet des trois frères de la Maison d’Água Rosada a mis fin au conflit en négociant une rotation de la dévolution du titre royal entre ces deux maisons. En agissant de la sorte, il a réussi à réunir le royaume en 1709. Son nom était Pierre IV du Kongo. Ayant dirigé de 1709 à 1718, il a stipulé que le roi du Kongo devra être l’un des descendant des 3 Maisons entre Água Rosada, Kinlaza et Kimpanzu.

Qu’est-ce que la Maison d'Água Rosada ?

Son nom réfère au fleuve Congo et signifie « eau rose ». Il s’agit de la dernière lignée royale du Royaume du Kongo. Elle a duré du XVIIIème au XXème siècle.

Cette influence portugaise a changé le système dès 1888. En effet, cette année-là, Pierre VI du Kongo, le dernier souverain du Royaume Kongo, signe un traité de vassalité avec le Portugal. Il avait déjà prêté allégeance à ce pays en 1860 mais a petit à petit ouvert les portes de la colonisation portugaise. Son long règne a duré entre 1859 et 1891. À la fin, la région du Kongo est incluse à l’Angola portugais et dans l’État indépendant du Congo, qui est l’actuelle RDC.

Chute du Royaume du Kongo

Après la révolte de 1913-1914, le titre de « Roi du Kongo » disparaît sous une décision portugaise. La monarchie du Kongo a pris fin en 1914 avec Manuel III du Kongo, qui est devenu le dernier roi du Royaume du Kongo.

 

Pour plus d’informations, nous vous recommandons les sites suivants :

– Africa Museum raconte l’histoire du Royaume du Kongo de 1380 au XX siècle

– La Fondation du Royaume du Congo ses limites territoriales aux XVe et XVIe siècles 

L’Histoire du Congo lue dans les cartes géographiques, Fonds Documentaire du Centre ORSTOM de Pointe Noire, 1993 par Pierre RAT PATRON (agrégé de Géographie ayant passé un séjour d’un an et deux mois au Congo en 1992-1993) = un PDF 37 pages avec 30 cartes

 

Histoire du Congo – Partie 3 : depuis son indépendance

Qui est Fulbert Youlou ? (1917-1972)

Le premier chef d’État de la République du Congo s’appelait Fulbert Youlou. Cet abbé a fait ses preuves petit à petit dans la politique. Il est le fondateur du parti politique conservatif du Congo en 1956 : l’Union Démocratique de Défense des Intérêts Africains (UDDIA). Il est élu maire de Brazzaville en novembre 1956. Puis, son parti est devenu majoritaire à l’Assemblée avec 23 sièges en mars 1957. L’année suivante, Youlou est nommé Premier ministre.

Tout au long de sa vie au Congo, on lui a prêté un certain nombre de pouvoirs mystiques. Il est rapporté qu’il appréciait la baignade et la prière aux chutes de la Loufoulakari, lieu très symbolique où les colons ont exécuté Boueta M’bongo, un résistant du Royaume du Kongo. On raconte qu’il s’y baignait avec sa soutane et sortait de ces eaux tout sec.

21 novembre 1959 : prise de fonction du premier président de la République du Congo

Fulbert Youlou est passé de Premier ministre à Président.

15 août 1960

Ce politique a mené son pays à l’indépendance le 15 août 1960. Personnage controversé, il a dirigé le pays de 1959 à 1963.

L’Abbé Fulbert Youlou, Président de la République du Congo (Brazzaville) a visité en 1961 les quartiers généraux des Nations unies. En voici une photo.

Du 15 au 19 décembre 1960

Lors de la grande conférence intercontinentale à Brazzaville, il encourageait le libéralisme économique et blâmait le communisme.

1960

Une loi constitutionnelle française est votée. Elle permettait aux États membres de la communauté françaises d’être indépendant tout en négociant le maintien de leur place dans la communauté. De ce fait, les indépendances africaines se sont proclamées petit à petit dès les années 60. La communauté sera abrogée 35 ans plus tard : le 4 août 1995.

15 août 1963 : démission du Président Fulbert Youlou

Il a tenté d’imposer le monopartisme et a emprisonné les dirigeants syndicaux s’opposant à lui. Sous la pression de l’armée et des syndicalistes, Fulbert Youlou a quitté le pouvoir avec une réputation de président autoritaire et corrompu ayant échoué à garantir une prospérité économique à son pays.

Le gouvernement qui est né de cette révolte décrit les trois jours qui ont abouti à la chute de l’ancien prêtre comme étant les « trois glorieuses ».

Dès le soir de sa démission, il est envoyé dans un camp militaire. Youlu est alors détenu jusqu’à son procès qui est prévu le 8 juin 1965 soit presque deux ans plus tard.

Il est accusé de détournement de fonds publics et de l’utilisation à des fins personnelles d’un petit avion militaire britannique à hélices qu’il aurait reçu du gouvernement français. Par ailleurs, il est tenu pour responsable de la mort des trois syndicalistes lors de la prise d’assaut d’une maison d’arrêt le 13 août 1963.

Le parti politique l’Union Démocratique de Défense des Intérêts Africains est dissout cette année.

1963-1968 : Alphonse Massamba-Débat devient le nouveau Président

Alphonse Massamba-Débat a dirigé le pays et a instauré le socialisme scientifique. Il s’est rapproché de la Chine communiste et a mis en place le parti unique. Il a dissous l’Assemblée nationale congolaise le 1er août 1968 mais sa prise de pouvoir a été un échec. En effet, l’armée a pris le pouvoir dès le lendemain. Par conséquent, Massamba-Débat a présenté sa démission à l’armée congolaise. La constitution est alors abrogée, un conseil de la révolution est formé et un gouvernement provisoire est créé. À la fin de 1968, Marien Ngouabi est nommé Président.

La nuit du vendredi 25 au samedi 26 mars 1965 : l’évasion de Youlou

Youlou, alors placé en garde à vue dans une villa, attendait son procès. Cependant, il a réussi à s’en évader pendant la nuit. En effet, il a profité de l’absence du président M. Massamba-Débat pour s’enfuir avec ses enfants et sa femme. Il aurait été aidé par un groupe de parachutistes de l’armée du Congo-Brazzaville. Ces derniers l’auraient « enlevé » de son lieu de résidence.

En réalisant que la vie de l’abbé est terminée, Alphonse Massamba-Débat, successeur de Youlou en tant que chef d’État, l’a aidé à fuir vers Léopoldville (actuel Kinshasa). Il a reçu immédiatement l’asile politique de Moïse Tshombe qui était le Premier ministre de la République démocratique du Congo.

Lors de son procès le 8 juin 1965, il est condamné à mort par contumace et ses biens sont nationalisés.

En novembre 1965, il exprimait son souhait d’aller vivre à Nice pour se faire soigner. Néanmoins, Yvonne de Gaule qui est une fervente catholique a refusé d’accueillir ce prêtre. Ses raisons étaient qu’il était polygame et qu’il portait la soutane malgré la prohibition de l’Église.

1966 : l’exil de Youlou en Espagne et le refus d’admission en territoire français

Le 19 janvier 1966, il arrivait en France accompagné de ses enfants et de ses femmes contre l’avis du Général de Gaulle. Il est finalement parti en Espagne où Franco acceptait sa venue.

Dans les années qui ont suivi, les partisans de Youlou ont tenté de revenir au pouvoir de diverses manières, mais sans réussir. Les régimes qui se succédaient ont lancé l’anathème contre Youlou.

1972 : le décès de Fulbert Youlou

En 1972, il est décédé pendant son exil à Madrid. Il était alors âgé de 54 ans. Le gouvernement congolais de l’époque a accepté le rapatriement de son corps, mais aucune cérémonie officielle n’est organisée. Il est inhumé dans son village natal à Madibou. Sa mémoire ne sera réhabilitée dans le pays que 20 ans après sa mort lors de la conférence nationale de 1991.

1969-1992 : République populaire du Congo

La République du Congo est renommée la République populaire du Congo. Il existait alors qu’un seul parti politique : le parti congolais du travail inspiré des idées marxistes-léninistes.

Le régime subissait une période d’instabilité. Le pays dépendait des importations alimentaires et de produits manufacturés. Son économie se basait alors sur les exportations de matières brutes comme le bois et le pétrole. Le président au pouvoir depuis le 31 décembre 1968, Marien Ngoubi est assassiné chez lui le 18 mars 1977. Peu de temps après, l’ancien président Alphonse Massamba-Débat a subi le même sort…

Les pays du bloc de l’Est soutenaient la République populaire du Congo. Par exemple, l’Union soviétique et le Congo ont signé un traité commercial en 1978.

Le chef de l’État actuel s’appelle Denis Sassou-Nguesso. Il a dirigé le pays de 1979 et 1992 avant de revenir au pouvoir dès 1997.

L’URSS et le Congo (des années 60 aux années 90)

L’Union soviétique et le gouvernement de Brazzaville ont établi de fortes relations diplomatiques. Une fois indépendant, le Congo s’est rapproché de l’URSS. Leur coopération était centrée sur l’éducation, l’armée et les mines. De nos jours, la capitale témoigne toujours de cette relation amicale puisque les soviétiques y ont construit des bâtiments sociaux et administratifs. Par ailleurs, des centaines d’étudiants congolais ont étudié en URSS et ont fini par se marier à des femmes soviétiques. De nos jours, cette coopération universitaire se poursuit entre le Congo et la Russie.

Du 25 février au 10 juin 1991 : la conférence nationale souveraine

Ce rassemblement a réuni près de 1200 délégués des partis politiques et de la société civile. À la fin de cet évènement, ces derniers ont voté la fin de monopartisme et l’instauration d’une démocratie. Ils ont également réclamé une nouvelle constitution.

1992

Pascal Lissouba est élu Président du Congo. Le pays est de nouveau nommé République du Congo.

1993-2003 : les conflits et les tensions politiques au Congo

Ce conflit ethnique et politique a opposé le président Pascal Lissouba et sa milice nommée les Zoulous contre celle de Denis Sassou Nguesso dite les Cobras. À cela s’ajoutaient les tensions avec les partisans de Bernard Kolélas. Il était maire de Brazzaville et leader du principal mouvement d’opposition. Les villes les plus importantes du pays ont fini sous le contrôle des forces de Sassou-Nguesso. Ce dernier a gagné grâce au soutien reçu par l’armée angolaise, les soldats tchadiens et les mercenaires rwandais.

La guerre civile a duré du 5 juin 1997 au 15 octobre 1997. Il est estimé qu’entre 4.000 et 10.000 personnes ont été tuées en cinq mois. En décembre 1998, après un an de paix, des affrontements ont eu lieu à Brazzaville puis se sont propagés dans plusieurs régions.

Au total, il y a eu environ 400 000 morts.

24 octobre 1997

Denis Sassou Nguesso s’est autoproclamé Président du Congo. Pour en savoir plus sur sa vie, cliquez ici. 

Janvier 2002

Une nouvelle constitution est votée par référendum à 80% et un régime semi-parlementaire est mis en place. La constitution a changé en 2002 où le poste de Premier ministre a été supprimé et la durée d’un mandat est passée à sept ans.

15 octobre 2015

Une nouvelle constitution est instaurée lors d’un référendum permettant au président de se représenter. La peine de mort est abolie et le poste de premier ministre est réintégré au système. La République du Congo dispose désormais de 12 départements et planifie une forte décentralisation.   

Si vous être curieux vis-à-vis du contenu de la constitution de 2015, vous pouvez en apprendre davantage dans ce PDF de 24 pages en français.

21 mars 2021

Denis Sassou Nguesso est désigné candidat du Parti Congolais du Travail (PCT) à la présidentielle de 2021. Il a remporté les élections.

Conclusion

La République du Congo a connu six présidents depuis son indépendance. Le nombre d’habitants de ce pays a fortement augmenté entre 1960 et 2022 puisqu’il est passé de 1,02 millions à 5,97 millions.    

Aujourd’hui, le Congo-Brazzaville est présidé par Denis Sassou-Nguesso depuis octobre 1997. Ce pays est gouverné par Anatole Collinet Makosso qui est devenu Premier ministre en mai 2021.

Résumé des 6 présidents du Congo-Brazzaville :

 

Fulbert Youlou (1960 – 1963)

Alphonse Massamba-Débat (1963 – 1969)

Marien Ngouabi (1969 – 1977)

Joachim Yhombi-Opango (1977 – 1979)

Denis Sassou-Nguesso (1979 – 1992) et (1997 à nos jours)

Pascal Lissouba (1992 – 1997)

Histoire du Congo – Partie 2 : l’époque coloniale

L’influence portugaise sur le Royaume du Kongo

Tout a commencé avec le roi Jean II soit le treizième roi du Portugal. Désireux d’accéder aux marchés orientaux, il a encouragé les expéditions portugaises au Congo. De ce fait, le premier Européen à pénétrer dans le Royaume du Kongo était de nationalité portugaise. Il s’agit du capitaine Diogo Cao qui a découvert le fleuve Congo entre 1482-1483. 

En 1484, les Portugais ont décidé de s’installer dans le royaume florissant du Kongo. Dès lors, ils ont transformé la capitale, Mbanza Kongo, en une ville européanisée de 40 000 habitants qu’ils ont nommée San Salvador. De plus, ils ont changé le nom du fleuve Nzaï pour devenir le célèbre fleuve que nous connaissons : le fleuve Congo.

Le Royaume du Kongo disposait d’un fonctionnement très spirituel avec par exemple la mise en place d’autorités spéciales chargées de respecter la tradition. Néanmoins, l’imposition du christianisme et les assassinats des responsables sacrés du royaume par les Portugais ont détruit ce système. Par conséquent, la souveraineté des Manikongos, les rois du Kongo, a cessé au XVIIème siècle avec la traite négrière qui s’est emparée de 350 000 esclaves du Royaume du Kongo. Régulièrement, des conflits éclataient entre les Portugais et les autochtones qui refusaient de céder leurs droits fonciers.

Début de la colonisation française au Congo

La première expédition de Savorgnan de Brazza a débuté en 1875. Les explorations de Pierre Savorgnan de Brazza correspondent au commencement de l’histoire contemporaine du Congo. Fasciné par l’Afrique, cet explorateur italien naturalisé français a vécu entre 1852 et 1905. Qualifié de pacifique, il est aimé par les populations locales malgré le fait qu’il ait contribué à l’expansion du colonialisme français.

Traité d’amitié du 10 septembre 1880 et signature d’un acte le 3 octobre 1880

Brazza a fondé Franceville, qui est aujourd’hui une ville du Gabon, et il a rejoint le fleuve Congo par la rivière Léfini. Les croisières Expéditions Ducret y proposent un arrêt ainsi que des conférences sur les expéditions de Brazza et le Royaume des Tékés. Avec le roi Makoko, ils ont signé un traité qui a officialisé le début de l’époque coloniale.

17 décembre 1882 : la fondation de la colonie du Congo français

La loi française a ensuite approuvé les textes signés entre Pierre Savorgnan de Brazza et le roi Makoko. Ce dernier est le suzerain des Tékés, il s’agit d’un peuple composé de Bantous d’Afrique centrale situés dans les pays actuels suivants : Congo, RDC et Gabon. L’influence français est établie annonçant la progressive fondation de la colonie du Congo français. Brazza est nommé commissaire du gouvernement. La capitale choisie était Libreville de 1882 à 1906 puis est devenue Brazzaville de 1906 à 1960.

12 mars 1883 : le traité avec le roi de Loango

Un commissariat du gouvernement dans l’ouest africain est fondé pour Brazza.

Le lieutenant de vaisseau Robert Cordier a négocié un traité avec le roi de Loango nommé Manimacosso-Chicusso. Ce traité stipulait la souveraineté française sur le royaume de Loango. Il s’agissait d’un État de la côte d’Afrique centrale qui est aujourd’hui devenu une localité du Congo. La monarchie de Loango a duré de 1550 à 1883 et son territoire correspond désormais au sud-ouest congolais et au sud gabonais.

Du 15 novembre 1884 au 26 février 1885 : la conférence de Berlin

C’est lors de cet événement diplomatique majeur que le partage de l’Afrique entre les puissances européennes a été décidé. Les règles officielles de la colonisation ont été promulguées, ce qui a entrainé la signature d’un grand nombre de traités entre puissances européennes et chefs locaux. Il y a désormais une liberté de navigation sur les fleuves Niger et Congo, une liberté de commerce dans le bassin du Congo et des conditions précises pour s’installer sur les côtes africaines. La conférence a insisté sur l’interdiction de l’esclave et de la traite négrière. Enfin, l’autorité française est reconnue sur la rive droite du Congo et la rivière Oubangui.

Pourquoi existe-il deux Congo ?

En 1884-1885, la République française et l’Association internationale africaine, détenue par le roi des Belges Léopold II, ont divisé la région du Congo lors de la conférence de Berlin. Au XXe siècle, les deux nations fondent leurs propres colonies. Le fleuve Congo séparait alors le Congo français du Congo belge.

29 décembre 1903

La colonie a changé de nom et est appelée le Moyen-Congo.

1906 : le Gabon s’est détaché du Moyen Congo

La France a découpé le Gabon du Moyen Congo. Le Gabon est alors devenu une colonie distincte du Congo ayant comme capitale Libreville et le Moyen Congo posséda une nouvelle capitale nommée Brazzaville.

1909

Le gouvernement général du Congo français a remplacé le commissariat général au Congo.

Décret du 15 janvier 1910

Un gouvernement général de l’Afrique-Équatoriale Française (AEF) est créé et a pris la place de celui de 1909. Pour rappel, l’AEF a été créée en 1910 et a été dissoute en 1958.

Cet organe exécutif réunissait quatre colonies dont le Gabon, le Moyen-Congo (Gabon + République du Congo), le Tchad et l’Oubangui-Chari (la République centrafricaine).

1er juillet 1911 et le 4 novembre 1911 : le bras de fer franco-allemand

Le coup d’Agadir du 1er juillet 1911 est perçu comme un véritable incident diplomatique et militaire, où l’Allemagne a envoyé une canonnière de sa marine impériale dans la baie marocaine d’Agadir contre l’influence française au Maroc.

De ce fait, le 4 novembre 1911 est signé un traité entre l’Allemagne et la France : Berlin a donc quitté la baie et a laissé la France agir librement au Maroc. En échange, la France a dû lui céder des territoires pour que le Cameroun, alors allemand, s’agrandisse.

1944 : la France, Brazzaville et le Royaume Batéké

En pleine Seconde Guerre mondiale, un monument de 14,5 mètres est inauguré dans la capitale Brazzaville le 30 janvier 1944 afin de célébrer l’ouverture solennelle de la conférence de Brazzaville organisée par Charles de Gaulle. Brazzaville est alors capitale de la France libre. Cette conférence symbolise la première étape vers l’émancipation des peuples africains et représente une approche progressive vers la décolonisation.

La même année, la Reine Ngalifourou Ngassié demande à sa population de combattre pour la France lors de sa rencontre avec le Général De Gaulle. Lors des croisières Expéditions Ducret, une rencontre avec l’actuelle reine est prévue.

21 octobre 1945 : élection du premier député congolais

Le premier député congolais est élu : Jean Félix-Tchicaya. Un an après, il a fondé le Parti Progressiste Congolais (PPC).

28 septembre 1958 : référendum sur la constitution

Le gouvernement de Charles de Gaulle souhaitait rapprocher la France de ses peuples africains associés. L’idée d’une communauté française est alors votée afin de demander aux États africains, dont le Congo, s’ils souhaitaient devenir un État membre de la communauté et de gagner en autonomie.  Le Congo vota « oui » à 99% en faveur de son adhésion et est devenu une République autonome.

1959-1960

L’armée française intervient à Brazzaville en 1959 afin de calmer l’agitation politique provoquée par les luttes partisanes. Les acteurs de ces troubles étaient « les youlistes » de l’Union Démocratique de Défense des Intérêts Africains (UDDIA) et les partisans du mouvement de Jacques Opangault, le Mouvement Socialiste Africain (MSA).

Après les manifestations provoquées par les partisans du MSA, Jacques Opangault est arrêté en février 1959. Il est libéré en août 1959.

Le 15 août 1960, l’indépendance de la République du Congo est proclamée symboliquement en présence du ministre français chargé des Affaires culturelles : André Malraux.

La même année, l’ancien chef du MSA a reçu le poste de ministre d’État au sein du gouvernement de Fulbert Youlou.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter les sites ci-dessous :

– Schirmer Henri, Les traités de partage de 1894 en Afrique centrale. Annales de Géographie, tome 4, n°17, 1895. p. 480-498, source : Persee

– Charles de Chavannes,(1853-1940), Exposé sommaire de voyage dans l’Ouest-Africain : mission de Brazza au Congo, présenté dans la séance tenue au palais Saint-Pierre, le 21 février 1886, sous les auspices de la Société de géographie de Lyon, 1886, source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France =  45 pages

– D.Neuville et Ch. Bréard, Les voyages de Savorgnan de Brazza : Ogôoué et Congo (1875-1882) , 1884, source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France = PDF de 324 pages

– Recueil des traités de la France, Tome 14, 1880-1917, publié sous les auspices du Ministère des Affaires étrangères par M. Jules de Clerq, édité par Durand et Pedone-Lauriel (Paris), Bibliothèque Diplomatique Numérique = 585 pages (notre sélection ci-dessous)

Les pages sur de Brazza sont aux pages 75-83 (loi du 30 novembre 1882 autorisant la ratification et la mise à exécution des actes et traités conclus les 10 septembre et 3 octobre 1880 avec le Roi des Batékés pour la cession à la France d’une portion de territoire) et aux pages 109-112 (loi du 10 janvier 1883 portant ouverture des crédits nécessaires pour subvenir aux dépenses de la mission de M. Savorgnan de Brazza dans l’Ouest africain et de l’établissement français formé au Congo).

Quand explorer le bassin du Congo selon le climat ?

La forêt tropicale du bassin du Congo

La forêt tropicale du bassin du Congo est la deuxième plus grande du monde en termes de superficie. Elle est juste derrière celle du bassin de l’Amazone. Cette vaste région est peuplée de 185 millions d’habitants répartis sur 6 pays. Partir explorer ces lieux, c’est découvrir 6% de la superficie de la forêt mondiale. Plus précisément, choisir de visiter l’Afrique centrale, c’est découvrir 286 millions d’hectares divisés entre le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, la République du Congo, la République démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine (RCA). Le climat dans le bassin du Congo est bon à savoir si vous préparer un voyage là-bas ou par simple curiosité intellectuelle.

Sa couverture forestière et ses tourbières séquestrent l’équivalent de dix années d’émissions mondiales de CO2. Essentielle, cette région africaine joue un véritable rôle dans la stabilité du climat mondial. Plus de 10 000 variétés de plantes tropicales et d’espèces en danger sont présentes dans la région, dont 30 % qui sont natives, telles que les éléphants de forêt, les gorilles des plaine, les gorilles de montagne et les okapis. Au total, plus de 400 espèces de mammifères, 700 espèces de poissons et 1 000 espèces d’oiseaux sont présentes dans le bassin du Congo.

L’altitude des forêts humides d’Afrique centrale

65% du territoire se situe entre 300 et 600 mètres d’altitude. Environ un tiers, près de 30%, entre 600 mètres et 1 650 mètres d’altitude. Seules 5% des forêts de cette zone se trouvent entre 0 et 300 mètres. Enfin, tout juste 1% de ces forêts sont montagnardes soit situées au-dessus de 1 650 mètres d’altitude.

Le bassin fluvial du Congo

Le plus grand des bassins de l’Afrique centrale et du continent africain est le bassin fluvial du Congo qui possède une superficie d’environ 4 millions de km². Avec des ressources en eau renouvelables annuelles d’environ 1,3 milliard de mètres cubes, il représente environ 30% des ressources en eau de l’Afrique. Le débit moyen annuel du fleuve Congo est de 41.000 m3/seconde. Bien qu’il se trouve dans six pays différents, 85,3 % du bassin fluvial du Congo se trouve dans les régions principalement boisées de quatre pays : le Cameroun, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo et la République du Congo. Le bassin du Congo possède un réseau hydrographique complexe composé de rivières, de vastes forêts inondées et de lacs.

Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC)

En 2016, les pays d’Afrique centrale ont créé la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC) qui est sous l’égide de l’Union africaine.  Cela fût possible grâce à l’initiative conjointe du président congolais Denis Sassou-Nguesso et du roi du Maroc Mohammed VI en incluant tous les États du bassin étendu du fleuve Congo et des bassins voisins de l’Atlantique et de l’océan Indien. L’objectif de la CCBC est d’accélérer la mise en place de la transition climatique et de la transformation économique du Bassin du Congo dans une perspective de développement durable.

Plus d’informations sur son protocole en cliquant ici.

Sommet des trois bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales

Le Congo est reconnu pour sa biodiversité à l’échelle mondiale. Brazzaville a reçu le deuxième sommet des trois bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales. L’événement a eu lieu du 26 au 28 octobre 2023 et a abordé les sujets environnementaux liés au Bassin de l’Amazonie, celui du Congo et celui de Bornéo Mékong en Asie du Sud-Est.

Pour plus de détails, nous vous partageons la déclaration ici.

Pluviométrie de l’Afrique centrale

Les précipitations annuelles moyennes de cette partie de l’Afrique sont plus nombreuses en bordure du Golfe de Guinée.  Par exemple elles atteignent 3 000 mm à Libreville qui est la capitale du Gabon, 3 200 mm à Gata qui est la capitale de la Guinée équatoriale alors qu’elles peuvent monter jusqu‘à  6 000 mm au sud de l’île de Bioko qui appartient à ce pays, 3 400 mm dans la capitale économique du Cameroun et près de 12 000 mm à Debunscha. Il s’agit d’un village côtier camerounais réputé pour enregistrer l’une des plus fortes pluviométries au monde. Néanmoins au sud de l’Afrique centrale, elles diminuent fortement avec environ 1 000 mm à l’embouchure du fleuve Congo. Alors qu’au nord congolais à Ouesso, les précipitations annuelles moyennes sont de 1 590 mm contre 1 345 mm au sud congolais avec Brazzaville.

Climat du Congo

La République du Congo est une zone intertropicale influencée par les anticyclones secs du Sahel et de l’Afrique du Sud ainsi que l’anticyclone humide de Sainte-Hélène. Ce dernier se nomme aussi l’anticyclone de l’Atlantique sud. D’un côté se trouve la région de la Sangha et sa capitale Ouesso et de l’autre se situe la capitale du pays Brazzaville. Il fait en moyenne 26°C/70°F toute l’année au Congo en raison de sa proximité avec l’équateur. Cependant ces températures peuvent monter jusqu’à 32°C/89,6°F en saison humide.

Dans le Nord de la République du Congo, les matinées sont souvent belles et ensoleillées et les pluies arrivent plutôt la nuit. Tout ceci n’est qu’à titre indicatif puisqu’il n’y a pas deux années identiques. En effet, la pluie peut être courte et intense tout comme elle peut durer quelques heures.

  • Ouesso : capitale de la région de la Sangha

Agréable, le climat équatorial au nord du Congo garantit à la fois humidité et chaleur. La nuit, la température descend sous les 24°C/75,2°F. En journée, elle peut atteindre 30°C/86°F. Les pluies sont régulières tout au long de l’année avec un pic entre octobre et novembre. C’est pourquoi la saison des pluies reste une période cruciale puisque les rivières ont un débit plus important et permettent alors la navigation. Par conséquent, de la fin janvier à la fin mars, soit la période où les précipitations sont les plus faibles, la navigation dans le Nord est interrompue en raison du manque d’eau.

  • Brazzaville : capitale de la République du Congo

Le climat subéquatorial du sud congolais inclut deux saisons : la saison pluvieuse et la saison sèche. Les précipitations tombent entre octobre et mai laissant place à une saison sèche entre juin et septembre. En octobre et novembre, les couleurs des paysages sont les plus spectaculaires malgré d’importantes précipitations.

Températures des autres pays d’Afrique centrale

Commençons par le Cameroun, ce pays présente des températures qui varient entre 20°C/68°F et 28°C/82,4°F. Les précipitations sont les plus importantes entre avril et octobre.

Ensuite, en République centrafricaine, la température annuelle atteint les 33°C/91,4°F. Les précipitations sont plus nombreuses entre mai et octobre. La meilleure période est également pendant la saison sèche qui a lieu entre novembre et mars.

Cependant, le climat est plus divers en République démocratique du Congo. En effet,  elle dispose d’un climat équatorial au centre. Son climat est tropical au sud et au nord. C’est-à-dire que la saison sèche a lieu entre décembre et mai pour la partie au nord de l’équateur et entre mai et septembre pour la partie au sud de l’équateur.

Pour résumer, les pays d’Afrique centrale bénéficient d’une biodiversité magnifique et d’une chaleur supportable tout au long de l’année.

Il n’y a pas vraiment une saison mieux qu’une autre pour voyager au Congo Brazzaville. Réserver dès maintenant votre croisière au cœur de la forêt tropicale avec les Expéditions Ducret !

Safari au Congo VS safari au Kenya : forêt VS savane

Que choisir entre un safari au Congo et un safari au Kenya ?

Le Congo et le Kenya représentent deux pays idéaux pour faire un safari. L’un se situe en Afrique centrale et l’autre en Afrique orientale. Tous deux traversés par l’équateur, ils possèdent de nombreux parcs nationaux, de réserves naturelles, de domaines et de sanctuaires dont certains sont protégés afin de préserver leur biodiversité.

Faire un safari vous permet d’apercevoir les silhouettes d’animaux au sein de leur habitat : que cela soit au beau milieu d’une forêt congolaise ou de la savane kényane. Il s’agit d’une expérience unique en son genre !

Observer la faune congolaise VS la faune kenyane : quels animaux vivent dans chacune de ces destinations ?

La faune congolaise est fascinante de par sa diversité avec ses grands mammifères, ses oiseaux colorés et ses reptiles imposants. L’animal principal de la République du Congo reste le gorille qui est en voie de disparition. Cependant près de 60% de ces derniers se trouvent au Congo. En raison de leur raréfaction, le Congo devient célèbre pour ses grands primates qu’il protège comme le gorille de montagne à l’est congolais et le gorille de plaine de l’ouest dans la forêt dense du pays.

De plus, on peut croiser au Congo l’un des mammifères les plus proches de l’homme ; les chimpanzés. Ils impressionnent de nombreuses personnes de par leur intelligence et leur comportement social. Les pangolins sont des mammifères que l’on peut observer au détour des chemins lors d’une randonnée en forêt. Il est également possible de voir des hippopotames se prélasser en eau peu profonde.

Par ailleurs, le Congo regroupe plus de 700 espèces d’oiseaux. Le Bassin du Congo abrite le perroquet gris d’Afrique, le touraco qui est un célèbre oiseau coloré de la région, le calao terrestre à joues argentées, l’aigle pêcheur d’Afrique et le martinet d’Afrique qui est un oiseau migrateur.

Un peu plus compliqué à voir : les crocodiles et les pythons qui sont des reptiles longs mais non venimeux. Par contre au Kenya se trouve le mamba noir. Dangereux et rapide, c’est le serpent le plus venimeux au monde. Il vit à l’est et au sud de l’Afrique : au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie et en Afrique du Sud par exemple.

Au Kenya, il est possible d’observer des herbivores comme les zèbres, les gazelles, les gnous, les éléphants et les rhinocéros, et d’autres sont les lions et les léopards.

Le Kenya et le Congo présentent tous deux des éléphants. La nuance est qu’au Congo, il s’agit des éléphants de forêt, plus petits que leurs cousins de savane comme au Kenya. Sur le territoire congolais, les éléphants s’observent aisément en forêt ou dans les baïs où ils peuvent se regrouper par dizaines avec d’autres mammifères.

Les sous-espèces de lions et leur nourriture les antilopes vivent dans chacune de ces destinations. En effet, les lions au Congo vivent au nord-est du pays et le bongo, une espèce d’antilope, se trouve en Afrique centrale. Au Kenya, les lions des Massaïs, aussi nommés lions d’Afrique de l’Est, sont une autre sous espèce que l’on peut voir. Grandement menacés, ces félins sont victimes des pratiques ancestrales des Massaïs qui sont un peuple semi-nomade d’éleveurs et de guerriers de l’Afrique de l’Est. Néanmoins, certains tentent de protéger ces lions mais leur nombre est en chute passant de 30 000 dans les années 1970 à près de 2 000 en 2022 selon l’AFP.

Quelle flore est à privilégier pour un bon safari ?

Ces deux pays africains présentent des paysages incroyables où dans l’un vous plongez dans la savane du Kenya avec ses herbes hautes asséchées, ses arbres ancestraux et ses montagnes tandis que dans l’autre, vous êtes sur le fleuve Congo entourés de végétations verdoyantes dans un cadre paisible et lumineux où se cachent des cascades spectaculaires.

La forêt congolaise représente 65% du territoire national soit plus de 22 millions hectares. Les paysages congolais se composent de forêts tropicales et de clairières. Par exemple, la plus grande forêt de l’Afrique est celle du Bassin du Congo avec ses 3,6 millions de km². Les autochtones et les communautés locales disposent d’un riche patrimoine culturel en tant que pêcheurs et chasseurs-cueilleurs. Un des plus grands parcs du Congo est le parc national de Nouabalé Ndoki. On y voit une très grande population de gorilles de plaines occidentales.

Tandis qu’au Kenya, les paysages sont différents avec davantage de savanes, de vallées et de montages. Disposant de plusieurs réserves privées, plus de 25 parcs nationaux et d’environ 35 réserves naturelles, c’est une destination célèbre pour ses safaris.

Quelles activités sont proposées pour chacun de ces safaris ?

Au Congo, les safaris se réalise à pied ou en bateau. Le confort du bateau de croisière incluant la cabine et les services disponibles à bord permettent aux touristes de savourer pleinement leur séjour tout en ayant un lieu d’observation. 

 

  • Au Congo : Expéditions Ducret suggère du kayak et du trek à ses clients en plus des sorties en bateau en moteur. L’observation de la faune et de la flore est au cœur de l’expérience proposée lors des croisières safari. Accompagnés de naturalistes, les passagers découvrent l’incroyable richesse du Congo. À bord, des conférences sont organisées sur la faune, l’histoire, la préservation de la biodiversité et les peuples autochtones. Les passagers visitent les parcs nationaux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, tels que les parcs Dzanga Sangha, Lobéké ou Nouabalé-Ndoki. Il sera ainsi possible d’observer des gorilles pendant une heure à une distance de sept à dix mètres, au camp scientifique de Mondika en groupe de quatre personnes.

 

  • Au Kenya : Le safari le plus célèbre de ce pays est au sud-ouest du Kenya à la réserve nationale Masai Mara. Cette dernière est réputée pour ses safaris qui peuvent se faire par les airs en avion ou montgolfière, ou sur la route en voiture ou minibus. Néanmoins, la meilleure activité reste contempler le coucher de soleil dans la savane. Les touristes apprécient aller à la plage ou se balader sur les rivages de l’océan Indien où les sports nautiques et la plongée peuvent être parfois possibles.

Quel est le moment opportun pour de bonnes conditions en safari ?

  • Au Congo : les animaux sont visibles tout au long de l’année. Le pic de la saison des pluies est en octobre-novembre.
  • Au Kenya : entre décembre et mars ou entre juin et octobre

Un safari au Kenya se fait dans la savane alors qu’au Congo il s’effectue en forêt. Le Congo s’ouvre tout juste au tourisme. Ainsi, un safari au Congo est un safari loin de la foule, dans des lieux quasiment inexplorés. L’UNESCO reconnaît la biodiversité de ces pays avec le bassin du Congo inscrit au patrimoine mondial naturel.

Le Congo est certainement un des meilleurs lieux pour observer les gorilles et les éléphants de forêt ! Une croisière sur le fleuve Congo garantit une expérience unique et la possibilité de se rendre là où seulement quelques touristes ont pu se rendre.

Liste de Bagages pour une Croisière Safari

Liste de Bagages pour la Croisière Safari

Une croisière Safari au Congo c’est l’occasion de se plonger dans un environnement méconnu et éloigné. C’est pourquoi environnement exceptionnel va de pair avec équipement adapté.

Vêtements

Pour l’expédition, vous aurez avant tout besoin de vêtements légers et respirants. Privilégiez les chemises à manches longues et à séchage rapide et les pantalons longs à séchage rapide également. Veillez aussi à prendre des vêtements discrets, aux couleurs de la nature.

Veuillez prendre une polaire légère ou un pull pour les soirées plus fraîches et pour les activités matinales ou fluviales. Même si le Congo n’est pas réputé pour des températures basses, la pluie alliée à une légère brise vous donne l’envie de vous couvrir.

De même, les pluies et averses sont monnaies courante au Congo, aussi veuillez prendre un imperméable léger pour vous couvrir en cas de pluie.

Pour les différentes activités prévues, que ce soit pendant les expéditions ou pour vos moments de détente, veuillez penser à prendre un maillot de bain.

Après une longue journée, il est temps de se détendre. C’est pourquoi, prenez une tenue décontractée et une paire de chaussure confortable pour vos moments de détente à bord.

Chaussures

Lors des treks et des randonnés, vous aurez besoin d’une paire de chaussure de marche ou de sport. Veuillez vérifier qu’elles soient suffisamment robustes et confortables pour des marches qui peuvent durer plusieurs heures. Ce doit être des chaussures fermées, idéalement légères et à séchage rapide car nous serons amenés à marcher en zone humide.

Il est également recommandé de prendre des paires de chaussettes hautes pour minimiser le risque de piqûre, ou pour éviter que de petits insectes se glissent malencontreusement dans vos chaussures pendant les expéditions en forêt.

Sacs

Pour les treks à travers la forêt congolaise les sacs à dos souples sont ce qu’il y a de mieux. Veuillez vérifier que vos sacs à dos soient suffisamment confortables et adaptés à des randonnées en forêt afin de pouvoir transporter jumelles et votre gourde.

Nous vous recommandons également de prendre des housses de pluies pour vos sacs ou de vérifier leurs étanchéités dans le cas où une forte averse surviendrait.

Pour ce qui est des sacs de voyage, nous vous recommandons également des sacs souples pour faciliter le transport et le rangement à bord du navire. Faites attention à ce que les bagages n’excèdent pas les 20kg, cela correspond à la limitation de poids sur le vol intérieur.

Gourde ou bouteille d’eau réutilisable

Pour les longues excursions en forêt, et parce qu’il ne faut pas négliger l’hydratation dans les zones chaudes et humides, il est recommandé de toujours prendre une gourde avec vous. D’autant plus qu’elles ne sont pas fournies par la croisière. Pour la croisière, des contenant réutilisables sont nécessaires, vous pourrez les remplir à bord grâce aux différentes fontaines du navire.

Trousse à pharmacie

Si le nécessaire est prévu à bord en cas d’accident ou de blessure, vous pouvez prendre avec vous un petit kit de voyage comportant des lingettes antiseptiques, des pansements, une pince à épiler, du sparadrap, de l’aspirine, des médicaments anti-diarrhéique, antipaludéens,  etc.

Veillez également apporter avec vous vos certificats de vaccins contre la fièvre jaune, en plus de vos certificats contre la Polio, la rougeole et le covid 19, nécessaires pour l’observation des gorilles.

Protections solaires

Le Congo est un pays équatorial, par conséquent, le soleil y est présent toute l’année. Il est donc fortement conseillé de prendre de quoi vous protéger des rayons UV. Veillez à prendre un chapeau de soleil, il faut qu’il soit adapté pour les expéditions, c’est-à-dire de couleur neutre et en toile de préférence. Veillez également à prendre de la crème solaire.

Insectifuge

Si vous vous apprêtez à vous rendre dans les zones sauvages du bassin du Congo, pensez à vous munir d’un insectifuge contenant du DEET, les plus efficaces pour les zones humides.

Paire de jumelles

Pour profiter au mieux de l’expérience safari, il est fortement recommandé d’avoir une paire de jumelles. Les zones isolées regorgent de détails, les jumelles vous permettront d’observer les animaux sans pour autant les effrayer ou les déranger dans leur habitat naturel. Une paire de jumelles c’est aussi la possibilité pour vous de continuer l’exploration même pendant la croisière car vous pourrez observer les rivages et contempler la richesse de la forêt tropicale depuis le pont du navire.

Vous pouvez prendre des jumelles à vision nocturne, cela est toujours un plus pour une expédition en zone sauvage.

Appareil photo

Une croisière Safari au Congo c’est l’occasion de découvrir la faune et la flore du Bassin du Congo. Pour immortaliser ces instants hors du temps, il est conseiller d’emporter avec soi un appareil photo, en plus de vos objets connectés pour garantir la meilleur qualité photo possible. Nous recommandons un appareil photo avec un objectif de 200mm minimum.

Lampe de poche

Pour l’expédition, veuillez à emporter une lampe de poche, de préférence une lampe frontale. Même de nuit l’exploration continue, c’est l’occasion de découvrir un autre type de faune, ou tout simplement de se rendre sur le pont pour observer les étoiles sans pollution lumineuse.

Livres ou jeux de société

Le cadre de la croisière promet déconnexion et détente le tout plongé dans le cadre du bassin du Congo. Au cours de la croisière, vous aurez également des moments de détente. Il est recommandé d’apporter de quoi vous divertir comme des livres pour vos moments de repos au cours de la croisière.

Quels animaux observer lors d’un safari au Congo Brazzaville?

Des animaux à observer dans le bassin du Congo ?

En vous aventurant dans les profondeurs du Congo lors d’un safari, vous serez amenés à croiser un grand nombre d’espèces. Plantes, mammifères, volatiles, insectes poissons et reptiles : le bassin du Congo regorge d’animaux les plus fascinants les uns que les autres. L’imaginaire et la culture populaire nous ont laissé imaginer que l’Afrique était un continent homogène où dans une vaste savane un lion court après une antilope. En réalité ce continent, où les espèces animales et l’Homme résident depuis des millénaires possède une diversité de paysages très importante. Le bassin du Congo avec sa forêt équatoriale et humide incarne par définition cette richesse. Ici se présentent de nombreuses espèces parfois endémiques qui ont trouvé refuge au cœur des forêts denses. Dans cet article nous tenterons de vous donner un petit aperçu de cette richesse avant que vous ne décidiez, peut-être d’aller voir par cela de vous-même.

Les grands primates du bassin du Congo

Parmi les grands singes existants autour du globe, deux d’entre eux peuvent être observer lors d’un safari au Congo.

Le chimpanzé

Célèbre pour sa grande proximité génétique avec l’homme, le chimpanzé est très présent dans la zone équatoriale de l’Afrique.

Bien qu’appartenant au genre Pan dans la famille des hominidés, avec son cousin le Bonobo, il se situe néanmoins principalement au nord du fleuve Congo, en République du Congo alors que le Bonobo se trouve lui en République Démocratique du Congo.

Son alimentation est principalement composée de fruits de plantes et d’insectes, ce qui le place dans la catégorie des omnivores.

Fier de sa grande intelligence, le Chimpanzés a grandement été introduit dans nos sociétés humaines. Science, psychologie mais encore cinéma ou cirque, il n’est pas rare de voir ce primate représenté comme le parallèle de l’Homme.

Néanmoins le développement de la cause animale et les grandes menaces qui planent sur l’espèce et son habitat naturel ont conduit à repenser son traitement dans nos sociétés modernes et l’ont écarté des laboratoires et des divertissements.

Le gorille des plaines

Bien que grandement menacé, le gorille des plaines occidentales est très présent dans le bassin du Congo.

Cet animal majestueux et fort qui a inspiré de nombreux films à succès est pourtant bien loin de la bête brutale et stupide que l’on nous a montré dans les salles de cinéma ou dans la culture populaire.

Grand de 1.7 mètres pour les mâles et 1.3 mètres pour les femelles et peser jusqu’à 230 kilos pour les plus gros spécimens, le gorille est en réalité doté d’une grande intelligence. Les recherches ont par exemple montré qu’il se sert d’outils pour vivre, comme des branches qu’il utilise comme une sonde avant de traverser les étendues d’eaux.

Encore plus surprenant, des chercheurs de l’université d’Adélaïde en Australie ont conclu que la rapidité de l’afflux sanguin dans le cerveau des gorilles serait deux fois plus rapide que chez nos ancêtres australopithèques. En conséquence, ils sont mieux oxygénés et ont de meilleures connections ce qui joue sur leurs facultés cognitives.

Les hippopotames

Si vous vous décidiez par mégarde de plonger dans un étang au Congo, nous vous conseillons de faire attention à ne pas déranger un potentiel mammifère s’y trouvant… pouvant mesurer jusqu’à presque 4 mètres et peser jusqu’à 3,5 tonnes. L’Hippopotame est considéré comme l’animal le plus dangereux d’Afrique. 

Son agressivité est principalement liée à son comportement très territorial le poussant à affronter tout être s’approchant de trop près de son habitat.

Sa mâchoire impressionnante peut s’ouvrir à 180° et ses canines acérées de 50cm lui octroient l’une des mâchoires les plus puissante du règne animal.

 En dépit de cet atout, l’hippopotame se nourrit principalement de fourrage qu’il broute durant la nuit. Le reste de la journée, ce dernier reste dans l’eau au milieu de ses congénères. Son caractère peu social a conduit à structurer les troupeaux en 3 catégories. Les femelles d’un coté qui s’occupent et protègent les petit, les mâles, et le mâle dominant seul.

Les éléphants de foret

Cet être majestueux, symbole de l’Afrique et présent sur le blason du Congo, peuple les forêts tropicales du bassin du Congo.

Son habitat naturel est très localisé, en Afrique centrale et de l’Ouest dans les forêts denses. Cela est grandement lié au fait que cette espèce a disparu de 75% des espaces qu’elle occupait dans le passé. Braconnage, expansion des zones urbaines et politiques de déforestation sont les principaux responsables de cette disparition.

Dans les aires protégées, réserves et parc naturels, vous aurez de grande chance de pouvoir les observer. L’éléphant de forêt est un être très social qui évolue dans des groupes plus petits que son cousin d’Asie.

Sa place est déterminante dans l’écosystème car son alimentation et son mode de digestion favorisent le germement de certaines graines. Un Éléphant peut aisément manger 180kg de nourriture et semer quelques centaines de graines par jour.

Une grande variété d’oiseaux

Bien que le bassin du Congo regorge d’une richesse animale unique sur son sol, nous avons tendance à en oublier ceux que l’on entend chanter sans les voir, ceux qui font craquer les branches et qui nous observent d’un œil attentif : les oiseaux.

Dans le domaine de l’Ornithologie, le Congo possède une très grande richesse. On répertorie plus de 760 espèces vivant au Congo Brazzaville : des petits gobes mouches, a l’aigle couronné, en passant par les chouettes, les faucons ou les pélicans. Ses forêts denses et sa biodiversité offrent un habitat d’une grande qualité.

Si vous vous aventurez dans ces espaces, il ne sera pas rare que vous puissiez en voir. Certaines espèces emblématiques comme le Picatharte peuvent y être observées également.

Si vous êtes désireux de connaitre et de voir l’ensembles des espèces d’oiseaux présents au Congo nous vous invitons à visiter le site suivant : https://www.oiseaux.net/oiseaux/famille.republique.du.congo.html

Les insectes, un monde à l’échelle micro qui peuple l’Afrique.

Si tous les animaux que nous avons cités précédemment arrivent à vivre, voire prospérer c’est en grande partie grâce à ceux que l’on ne voit pas, les petits être qui se baladent sous nos pieds, ceux qui se situent à la base de la chaîne alimentaire.

Le bassin du Congo abrite 370 000 espèces de coléoptères, sans compter les mouches, les fourmis, les chenilles présents par millions dans la forêt équatoriale. Leur présence assure la pollinisation de plus de 11 000 espèces de plantes tropicales dont un certain nombre sont endémiques à la région.

La région regorge également de papillons dont un des plus emblématiques, le Papilio antimachus, peut atteindre jusqu’à 25 cm d’envergure.

Les insectes sont également très populaires dans la culture africaine et largement consommés. En république du Congo les chenilles représentent déjà 10% de l’alimentation annuelle des habitants.

Rongeurs

Le Congo a la particularité d’abriter un grand nombre de rongeurs. Les études scientifiques ont permis de capturer et étudier près de 12 espèces de rongeurs et de soricomorphes (comprenant en autre les taupes et les musaraignes).

Ces derniers à l’inverse de tous les autres animaux cités précédemment ne trouvent pas refuge dans les forêts primaires. En effet les études récentes ont démontré que ces derniers se plaisent dans les zones habitées par l’homme, comme les champs et les espaces agricoles ou ils peuvent trouver de la nourriture en abondance.

Ils sont par conséquent un gros enjeu pour les populations locales, étant donné les ravages qu’ils occasionnent. Parmi ces rongeurs on peut retrouver des écureuils, des gerbilles, des musaraignes mais également des loirs ou des souris.

République du Congo et République Démocratique du Congo, comment faire la différence ?

Quelles différences entre République du Congo et République Démocratique du Congo ?

Le nom de la région du Congo provient de « Bakongo », nom du peuple bantou qui vit sur ce territoire. Des découvertes et des fouilles archéologiques ont permis d’établir que le peuple des Bakongo vit dans la région depuis des milliers d’années. C’est pourquoi la région à naturellement prit le nom de Congo à partir de la période coloniale.

Deux pays pour un seul nom, c’est la particularité de la région du Congo. Autant dire que la confusion est facile. Et pour cause, nombreuses sont les similitudes entre la République du Congo et sa grande sœur la République Démocratique du Congo : une région, un même climat, une même langue, une nature sauvage et intacte. Cependant, si on regarde plus en détails, ces deux pays sont bien plus différents qu’il n’y paraît en réalité.

Des héritages différents : le Congo français et le Congo belge

Ce qui différencie les deux Congo, c’est leurs histoires.

Le Congo Brazzaville est une ancienne colonie française, créée en 1891, d’abord sous le nom de « Moyen Congo ». Le pays prendra son nom actuel, République du Congo, le 15 Août 1960. Depuis lors, sa capitale est Brazzaville.

Tandis que le Congo Kinshasa est une ancienne colonie belge fondée en 1908. Le pays prend son indépendance le 30 juin 1960. La Congo Kinshasa prend le Nom de Zaïre sous la dictature du général Mobutu dans le but d’éviter la confusion avec le Congo voisin. Cependant, avec l’arrivée des forces démocratiques pour la libération du Congo et Joseph Kabila, le Congo Kinshasa change à nouveau de nom. Il devient la République Démocratique du Congo.

Deux pays, deux échelles

De toutes les disparités, la différence de taille entre les deux pays est sûrement la plus flagrante. Avec une superficie de 342 000 km² le Congo Brazzaville est à peu près 7 fois plus petit que le Congo Kinshasa. Ce dernier s’étend sur une superficie de 2 345 000 km². Cela fait de la République Démocratique du Congo le deuxième plus grand pays Africain après l’Algérie.

Deux capitales jumelles

Séparées par le fleuve Congo les Capitales de Brazzaville et de Kinshasa se font face sur les bords du Pool Malebo.

Brazzaville est la capitale de la République du Congo. Son nom « Brazza » vient du patronyme de l’italien Pierre Savorgnan de Brazza, explorateur au service des expéditions françaises. Kinshasa ou « Kin », anciennement appelée Léopoldville jusqu’en 1966, est la capitale de la République Démocratique du Congo.

Pour éviter toute confusion, il est aussi possible de différencier les deux Congo en utilisant leurs surnoms informels de Congo Brazzaville et Congo Kinshasa.  

A chaque pays son drapeau

Les drapeaux sont aussi des moyens de distinguer les deux Congo.

Le drapeau du Congo Brazzaville reprend les couleurs du panafricanisme. Ces couleurs se retrouvent sur de nombreux drapeaux africains, à savoir le rouge, le vert et le jaune. Le drapeau de la RDC est quant à lui rouge, jaune et bleu. Il est aussi complété par une étoile qui symbolise l’avenir prometteur du pays.

Le grand écart démographique

La différence entre les deux pays est également marquée au niveau démographique. Tandis que la République Démocratique du Congo contient une population de 96 millions d’habitants le Congo Brazzaville n’en héberge que 5 millions.

De plus, il y a une différence de 5 ans d’espérance de vie entre les deux états. Elle est fixée à 60 ans pour la RDC et à 65 ans pour la République du Congo.

La répartition de la population n’est également pas la même. Alors que la densité de population n’est de seulement 15 habitants par km² pour le Congo Brazzaville. Au Congo Kinshasa, la répartition de la population est de 45 habitants par km². Cependant, la population se retrouve majoritairement sur les plateaux et dans la savane à proximité des fleuves et des lacs. Alors que les zones forestières humides et marécageuses de la forêt du Congo sont désertées par la population en raison de l’inhospitalité de la forêt.

Deux réalités politiques différentes

Depuis les années 1960 et l’indépendance des deux pays, la langue officielle demeure le français. La seconde langue la plus parlée est le lingala aussi bien en RDC qu’au Congo.

Néanmoins, malgré leur proximité, les deux états se distinguent par leurs situations politiques très différentes. Sous la guerre froide, le Zaïre est influencé par le bloc de l’Ouest tandis que la République Populaire du Congo (Congo Brazza) est influencée par le bloc de l’Est.

Aujourd’hui, la situation politique du Congo demeure beaucoup plus stable que celle de sa voisine la RDC. Depuis la guerre civile des années 1990, le pays est dirigé par le Président Sassou Nguesso. En RDC, malgré des tentatives de stabilisation et de sécurisation, le pays demeure très instable avec la présence de zones à risques qui persistent dans l’est du pays.

Une nature

La République Démocratique du Congo héberge la plus grande partie de la forêt du bassin du Congo. Il s’agit de la deuxième forêt tropicale du monde après la forêt Amazonienne.

La région est divisée en deux par le fleuve Congo et ses affluents. C’est le fleuve qui joue le rôle de frontière et qui permet de distinguer la République du Congo, sur la rive droite, de la République Démocratique du Congo sur la rive gauche. Au total, la frontière naturelle créée par le fleuve Congo et son affluent l’Ubangi mesure près de 2410 kilomètres. Cela fait de cette frontière la 15e frontière la plus longue du monde.

Les deux régions ne sont pas seulement riches de par leurs biodiversités exceptionnelles. Chacune dispose également de larges stocks de ressources naturelles et notamment en ce qui concerne les ressources en bois et en hydrocarbure. La République du Congo est d’ailleurs le Cinquième producteur de pétrole en Afrique Sub-Saharienne. Toutefois, la RDC dispose également de ressources en diamant et en minéraux essentiels à la transition énergétiques.

Politique de respect de l’environnement

En plus de partager le fleuve Congo, les deux pays partagent la forêt du bassin du Congo, dont la plus grande partie se situe sur la République Démocratique du Congo. Les règlements quant à la préservation et à la protection de l’environnement ne sont pas les mêmes entre les deux états.

La République Démocratique du Congo possède la plus grande partie du Bassin du Congo, sur une superficie de 234 millions d’hectares. La forêt s’étend sur environ 181 millions hectares. Cependant, la culture sur brulis et l’exploitation forestière font reculer la forêt d’un demi-million d’hectares chaque année. Les solutions avancées pour pallier à l’atteinte sur l’environnement sont l’agroforesterie et le reboisement. Cela pourrait permettre de répondre à la demande en bois et en nourriture de manière durable.

De son côté, la République du Congo est largement recouverte par la forêt. Plus de 70% de la superficie du pays est recouverte par la forêt ce qui en fait le quinzième pays le plus boisé au monde. L’environnement est donc très vulnérable et sa protection est primordiale. Mais la République du Congo n’est pas suffisamment préparée pour s’adapter au changement climatique.

Le pays souffre du dérèglement climatique. Cela représente un risque pour la population dont la subsistance dépend de cet environnement. Néanmoins, la République du Congo a conscience de son importance écologique au niveau mondial et œuvre pour mettre en place des pratiques climato-intelligentes.

Parc Nouabalé Ndoki

Un appel de la nature sauvage

Nous avons tous déjà rêvé de partir à l’aventure. Petit ou grand, fasciné par l’exploration ou juste pour échapper à un mode de vie monotone. Mais alors où aller ? Bien loin des grandes villes polluées, des bruits de klaxons, des fumés de voiture et des bâtiments grisants à perte de vue, un endroit vous attend au cœur de la forêt équatoriale africaine, au centre d’une des régions les plus riches de notre planète : le Parc Nouabalé Ndoki. 

Où se situe le Parc Nouabalé Ndoki ?

Le Parc National Nouabalé Ndoki (NNNP) est une aire protégée, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, vide de tout contact ou exploitation humaine, préservant une nature intacte et vierge. Il se situe au nord de la République du Congo, dans le département de la Sangha. Fier de ses forêts tropicales et de ses clairières verdoyantes Il constitue à coup sûr l’un des meilleurs exemples de protection d’écosystème du bassin du Congo, voire d’Afrique. Ni route ni bâtiments n’ont été érigé par l’Homme, pas un foyer si ce n’est celui des animaux n’a dompté cet espace unique au Monde.

Grand de 4 000km2, il compose le Tri national de Sangha, aux côtés du Parc Lobéké situé au Cameroun et du complexe d’aires protégées de Dzanga-Sangha en République Centre Africaine.

Réunis, ces trois espaces protégés s’étendent sur plus de 7 500 km2, offrant un espace naturel unique regorgeant d’une faune et d’une flore riche et sauvage.

Hippopotames, gorilles, buffles, éléphants, chimpanzés et des centaines d’autres espèces vivent ici en parfait harmonie. La densité de ces espaces a permis à une flore exceptionnelle de se développer. Ici, la Nature est maitresse.

Quand et Pourquoi a-t-il été créé ?

Cet espace est créé en 1993 pour répondre au défi de la préservation des espaces naturels africains mais également pour lutter contre les disparitions d’espèces et le grand déclin des espaces forestiers face au développement des société humaines. A savoir que de nombreuses espèces présentes sur le site sont déjà répertoriées comme des animaux menacés ou qui pourraient le devenir dans les prochaines années. 

Le Trinational de la Sangha brise les frontières établies et force une gestion commune de l’espace. Mais la lutte pour la préservation de ces écosystèmes dépasse largement les frontières des pays qui les abritent. Ainsi cet espace a été entretenu, protégé et sauvegardé depuis presque 30 ans grâce à une étroite collaboration entre les autorités du Congo et la Wildlife Conservation Society.

Ces espaces ont également bénéficié à l’économie des pays qui en ont la charge avec le développement du tourisme. Les touristes peuvent dans le Parc Nouabalé Ndoki observer gorilles, éléphants, buffles et des milliers d’oiseaux.

Mais la professionnalisation remarquable du Parc a également permis de faire valoir les protections de ces espaces naturels à un échelon supérieur. De nombreuses lois visant à lutter contre le phénomène du braconnage ont vu le jour et le nombre de gardes forestier s’est décuplé. L’enjeu est donc également politique. Le Parc Nouabalé Ndoki se présente comme un porte-parole pour les causes animales à l’échelle globale.

Comment se déplacer dans le Parc Nouabalé Ndoki ?

Afin de répondre à une logique éco responsable en accord avec les principes de préservation, la majeure partie des déplacements à l’intérieur du Parc se font à pied, accompagnés de pisteurs expérimentés. Ces visites permettent par ailleurs d’offrir une meilleure immersion dans la nature et d’observer au plus proches les animaux qui y vivent.

Au détour de la clairière marécageuse de Mbéli Bai, vous pourrez par exemple rencontrer de nombreux primates comme des gorilles mais également des animaux plus majestueux comme des éléphants de forêts, buffles ou sitatungas.

Enfin certains passages du Parc peuvent également se faire sur des pirogues, des embarcations qui vous conduirons au cœur de l’habitat de nombreux animaux marins tels que les crocodiles ou les étonnantes tortues articulées d’eau douce.

Que peut-on observer à l’intérieur ?

La liste des animaux présents à l’intérieur du site est bien trop longue pour que nous puissions la lister en entier mais en voici un bref aperçu.

Le Parc abrite bon nombre d’animaux majestueux tel que des gorilles, des éléphants, des crocodiles et des hippopotames.

La forêt de Nouabalé-Ndoki est peuplée d’une multitude d’insectes, papillons Euphaedra colorés, des dizaines d’espèces d’oiseaux comme le Malimbes de Cassin, rouge vif, des grenouilles et des singes de races variées

La flore unique que concentre le Parc Noubalé Ndoki représente l’une de ces caractéristiques les plus importantes. Le Parc recèle 244 espèces appartenant à 45 familles différentes. Nous pouvons trouver des espèces emblématiques tels que les figuiers étrangleurs, reconnaissables à leurs racines aériennes ou le mukulungu (Autranella Congolensis) présent en Afrique équatoriale et pouvant atteindre jusqu’à 50 mètres de haut.

Si cette flore participe activement à la survie des espèces animales qui vivent sur le Parc, offrant par sa densité et sa richesse un abri certains, ruisselant de vivres ; la flore a également bénéficié aux populations locales tribales. Miel, feuilles, champignons représentent le large éventail de produits que cette zone engendre, un point clé pour le développement de ces hommes leur apportant une source quasi infinie de biens.

Mais bien loin des traditions locales et de la survie, d’autres hommes ont également trouvé dans le Parc Nouabalé Ndoki une passion dévorante. Chaque année des dizaines de groupes de scientifiques se présentent dans le bassin du Congo afin de répertorier ses espèces végétales souvent menacées de disparition.

Le Parc Nouabalé Ndoki et les peuples autochtones ?

S’il constitue un refuge certain pour les animaux, le site Nouabalé Ndoki a également permis de valoriser les modes de vies autochtones présents dans la zone.

Chasse, pêche, artisanat et mode de vie des peuples autochtones sont souvent délaissées au profit de la vie citadine, plus simple à première vue.

C’est alors un réel enjeu que de revaloriser et sauvegarder ces modes de vie proches de la nature afin que tout le savoir qui l’accompagne ne disparaisse pas.  Le Parc Nouabalé Ndoki et les croisières touristiques fluviales permettent de découvrir ces écosystèmes et de participer à la valorisation du savoir des peuples autochtones. Les rencontres que vous ferez dans le Parc avec les peuples pygmées qui sont pisteurs en grande majorité vous permettront de rencontrer hommes et femmes aux modes de vies bien éloignés des civilisations modernes.

Est-il possible d’observer des gorilles dans le Parc ?

Certains gorilles dit « habitués » ont été suivis pendant presque 20 ans par des scientifiques. L’habituation est un long processus composé de plusieurs étapes. Chaque assistant de recherche se voit confier un groupe de gorilles (entre 6 et 15 individus) avec qui il va passer 8 heures par jour, jusqu’au jour où sa présence à une dizaine de mètres ne dérange plus le dos argenté. L’habituation peut prendre entre 5 et 10 ans. Ce travail d’habituation a permis de documenter l’espèce et de suivre sur plusieurs décennies des groupes. Aujourd’hui, le Parc compte trois groupes de gorilles habitués qu’il est possible d’observer à moins de dix mètres. Le pistage commence non loin du camp des scientifiques de Mondika à deux heures de marche et 45 minutes en véhicule de Bomassa, point d’entrée du Parc.

Naviguer sur le fleuve Congo

A la découverte du fleuve Congo

Le fleuve Congo est un fleuve d’Afrique centrale qui dessert la République démocratique du Congo, la République du Congo et l’Angola.

Sa longueur de 4500 km fait de lui le deuxième fleuve d’Afrique après le Nil, et le deuxième fleuve du monde pour son débit, derrière l’Amazone. Il s’agit également du fleuve le plus profond du monde avec une profondeur de plus de 220m par endroits. Imposant, il sert de frontière naturelle entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo.

Le nom du fleuve est tiré de la région du Congo, aujourd’hui divisée en 2 pays (le Congo Brazzaville et le Congo Kinshasa) dont il est la frontière naturelle. Les portugais ont été les premiers à le désigner le fleuve sous le nom Zaïre qui signifie rivière. Cette appellation a ensuite été reprise pour nommer l’actuelle République Démocratique du Congo sous la présidence de Mobutu. En 1997, le nom de l’actuelle RDC et du fleuve sont changés à nouveau pour Congo.

Le cours du Congo est segmenté par des alternances de rapides, de chutes d’eau et d’étalements. Son cours prend d’abord la direction du Nord, puis à partir de la ville de Kisangani en RDC, il se dirige vers l’Ouest et vers le Sud-ouest à partir de la ville de Mbandaka.

Le fleuve Congo connait deux crues dans l’année. La première de septembre et octobre avec les pluies tombées au Nord de l’équateur, la seconde en mars et avril due à la crue des affluents du sud de la ligne équatoriale. Sa couleur, brun rougeâtre, provient de la grande quantité de matière organique présente dans ses eaux.

Ou se situe le fleuve Congo ?

Le Congo prend sa source dans la région Katanga, au sud-est de la République démocratique du Congo. Depuis sa source jusqu’à Kisangani, le cours supérieur du fleuve Congo (Haut Congo) porte le nom de Lualaba. Ensuite, il devient le Congo (moyen Congo) et court à travers la forêt équatoriale jusqu’au Pool Malebo. Dépourvu d’obstacles, ce segment du fleuve qui mesure près de 1740 km sert de voie de navigation et de liaison entre les villes. Avec ses nombreux affluents, dont les principaux sont l’Oubangui, la Sangha et le Kwa-Kasaï, le fleuve Congo gagne en profondeur et en puissance.

Entre la République du Congo et la RDC il s’élargit pour former le Pool Malebo sur les bords duquel les capitales des deux Congo sont situées : Brazzaville (République du Congo) et Kinshasa (République démocratique du Congo). Enfin en aval, après avoir franchi les Chutes de Livingstone, le fleuve s’élargit avant de se jeter dans l’Atlantique, il forme un estuaire de 80 kilomètres de long.

Un écosystème unique au monde

Le fleuve du Congo exerce un rôle majeur dans l’écosystème d’Afrique Centrale, la faune et la flore en dépendent largement. Des centaines d’espèces cohabitent dans ce riche bassin de biodiversité.

Dans les eaux du fleuve Congo, il est possible de retrouver une faune développée avec une large variété d’espèces de poissons mais également des crocodiles et des tortues, et sur ses berges les primates et oiseaux qui y trouvent un habitat idéal.

La flore y est également riche avec de nombreuses espèces végétales tropicales et de plantes aquatiques et notamment avec la Jacynthe d’eau, les nénuphars et les fougères aquatiques.

Cœur de la vie économique et sociale

En plus de représenter un apport en nourriture pout les ethnies voisines, le fleuve Congo est une artère de communication et une voie de transport indispensable. Les différentes ethnies de la région, dont les anciens Bantous, l’utilisaient déjà pour se déplacer et transporter des biens. 

Le fleuve Congo a donc une importance économique dont dépendent les régions riveraines, car ces dernières sont encore très peu desservies par les voies terrestres. Le fleuve sert à convoyer des marchandises à l’aide de barges, il s’agit essentiellement de manioc, de maïs, d’arachide, d’huile de palme et de poisson fumé.

Des embarcations adaptées

Les fonds du fleuve sont très irréguliers, avec des profondeurs très disparates à cause des bancs de sable. Ainsi, pour naviguer facilement et tout au long de l’année, les bateaux à fond plat sont excellents. Facilement aménageables et adaptés pour une navigation en eau peu profonde, ils sont très stables en eau calme. Les caractéristiques du fleuve Congo en font d’eux les bateaux les plus répandus dans la région pour les échanges en tous genre.

La navigation sur le fleuve Congo

Le fleuve Congo est navigable par tronçons à cause des chutes d’eau et des rapides. Le fleuve est soumis à des règles de navigation et à un entretien régulier, ces tâches sont réparties entre le Congo Brazzaville et la RDC.

Le soin des voies navigables, la conservation et l’aménagement, sont confiés au Service Commun d’Entretien des Voies Navigables en République du Congo et à la Régie des Voies Fluviales en République Démocratique du Congo.

L’entretien du fleuve vise à sécuriser et améliorer la navigation. C’est pourquoi l’aménagement du fleuve se fait avec le balisage (qui permet de sécuriser la navigation en signalant les passages praticables), le dragage (entretenir le chenal en l’approfondissant ou en l’élargissant), le décrochement (agrandir et approfondir les couloirs rocheux), et l’étude hydrographique (pour mettre un point des itinéraires de navigation fiables).

L’histoire de son exploration

L’embouchure du fleuve Congo est explorée pour la première fois en 1484 par le marin portugais Diego Cam, mais les chutes d’eau à 200km en amont empêchent à l’expédition de s’aventurer plus loin.

C’est dans le début des années 1800 que le fleuve sera exploré plus en détail par une expédition britannique, cela permettra une cartographie plus précise ainsi que le recensement des différents affluents du fleuve. Enfin, l’expédition de Henry Morton Stanley conclut l’exploration du fleuve avec la découverte du haut Congo et le Lualaba.

Le Congo et ses affluents

Le fleuve Congo est alimenté par de nombreux affluents qui participent à ses crues selon les périodes de l’année.

Dans le Haut Congo, son cours supérieur est rejoint par deux principaux affluents qui sont la Loufira et le Louapoula. A partir du Congo Moyen, les affluents sont plus importants, certains sont navigables sur des kilomètres et font partie du large réseau de navigation de la région du Congo.

Ces affluents qui rejoignent le fleuve Congo accroissent sa taille et son débit de façon considérable. Ses trois principaux affluents sont le Kwa-Kasaï, l’Oubangui et la Sangha. La Sangha est navigable jusqu’à Ouesso, ses rives comportent de nombreux villages et se caractérisent par des alternatives de forêt et de savane.

La grande majorité des affluents du Fleuve Congo rejoignent son lit avant d’atteindre le Pool Malebo, à partir duquel les affluents du Congo se font plus rare et moins importants. 

Pourquoi est-il un fleuve unique au monde ?

Une croisière safari sur le Fleuve Congo est une expérience exceptionnelle car :

Sa longueur de 4500km fait de lui le second fleuve le plus long d’Afrique et le 8e au Monde.

C’est le fleuve le plus profond du monde avec une profondeur de plus de 220m par endroits.

Après l’Amazone, il est le deuxième fleuve au monde avec un débit de cette importance.

Son histoire est intimement liée à l’histoire de l’Afrique centrale.

Il est le garant d’un écosystème unique au Monde.

Frontière naturelle entre la RDC et la République du Congo, il est le théâtre de la vie des congolais.

C’est une façon unique de découvrir et de s’immerger dans le décor de la forêt du Congo.